Réagissez !

mardi 4 janvier 2011

35 heures : un point, c'est tout !

C’est vraiment ce que je suis tenté de dire à ceux qui, en permanence depuis dix ans, veulent remettre en cause cette formidable conquête sociale que représente la diminution du temps de travail.

Dix ans disais-je puisque c’est le Gouvernement Jospin, avec Martine Aubry en charge du ministère compétent, qui a fait voter en 2000 la majorité de députés à laquelle je m’honore d’avoir appartenu pour organiser le temps de travail hebdomadaire différemment de ce que l’on connaissait depuis 1936.

Cette avancée sociale s’inscrivait dans la lignée de celles qui ont amélioré considérablement le sort des salariés, à l’initiative de la Gauche comme, par exemple, l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans.

Cette dernière disposition vient d’ailleurs d’être mise à mal par la Droite.

Depuis dix ans, certains n’ont de cesse que de revenir sur la durée du temps de travail. Aujourd’hui, une voix venue de la gauche (mais l’est-elle vraiment ?) entonne le concert des réactionnaires.

Qui nous dit que demain, ce ne sera pas à la 5ème semaine de congés payés ou au droit syndical que les mêmes vont s’en prendre ?

Ces fossoyeurs du progrès social mettent en avant les conséquences économiques négatives d’un tel dispositif.

On pourrait aisément faire la démonstration du contraire.

Et, dans l’hypothèse où ce serait fondé, il s’agit d’une décision politique qui s’impose à l’économique. C’est en effet aux responsables économiques de s’adapter à la décision politique et non l’inverse.

Alors, ça suffit ! Surtout dans les rangs de la Gauche. Sauf si on veut tirer contre son camp et le faire perdre. A ce rythme là et, comme disait Henri Emmanuelli, avec « les premiers effets pervers » des primaires, on est bien parti pour perdre.

Moi, je veux gagner en 2012.