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lundi 2 novembre 2009

VIVE LE SENAT ?

Après ce week end de Toussaint consacré, partout en France, au souvenir des disparus, l’actualité politique reprend ses droits.

Jusqu’où iront les Sénateurs de droite qui, à l’initiative de Jean-Pierre Raffarin, demandent le report de la réforme de la taxe professionnelle ?

Ce serait sage en effet de se donner le temps d’évaluer les conséquences de cette réforme. Cependant, on peut se demander si la sagesse fait partie des qualités de M. Sarkozy. Je ne le crois pas. Son action est d’abord guidée par le désir de satisfaire une minorité de nos concitoyens particulièrement nantis.

Les difficultés sociales connues par le plus grand nombre de Français n’entrent pas dans ses préoccupations. Sauf dans ses discours qu’il assène avec une telle force de conviction qu’ils finissent par convaincre.

Pourtant, le véritable problème est celui des moyens dont disposeront les collectivités territoriales pour assurer leurs responsabilités.

Parmi elles, les départements, collectivités de la solidarité et de la proximité sont doublement menacés.

Ils le sont par l’incertitude institutionnelle qui pèse sur leur avenir :

- mode d’élection des conseillers départementaux communément appelés conseillers généraux ;
- suppression de la compétence générale ou strictement encadrée par la loi, ce qui reviendrait à supprimer toute initiative en matière sportive, culturelle, environnementale notamment.

Ils le sont aussi par l’étranglement financier dont ils sont victimes. La suppression de la taxe professionnelle privera le Département du Nord de 590 millions de recettes à son budget.

Quand on sait que ces crédits permettent d’assurer la totalité ou une partie du financement de l’Allocation Personnalisée d’autonomie (APA), de la Prestation de compensation du handicap (PCH), de l’aide sociale à l’enfance, du Revenu de Solidarité Active (RSA), on mesure les risques qui pèsent sur l’action sociale du Département.

Dans ces conditions, je ne peux que souhaiter que les sénateurs et M. Raffarin aillent jusqu’au bout de leur initiative. Alors je pourrai dire : Vive le Sénat.