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jeudi 18 juin 2009

JE N'IRAI PAS A VERSAILLES...

Je n’irai pas à Versailles le 22 juin. Je l’écrivais déjà lundi dernier. Je n’ai pas changé d’avis même si les députés et les sénateurs socialistes ont, majoritairement, décidé d’être présents.

Je ne désapprouve pas cette décision des Socialistes. Elle a été prise après débat. Cependant, cette décision ne constitue pas une discipline de vote. Il s’agit simplement d’être présent pour écouter le Président de la République.

Je n’étais pas favorable à cette nouvelle procédure mais elle figure désormais dans notre Constitution.

De ce fait, M. Sarkozy a tout à fait le droit de l’utiliser. Au passage, je rappelle que ces modifications de notre texte fondamental n’ont été approuvées en juillet 2008 qu’à une voix de majorité, celle d’un député socialiste qui n’a pas respecté la décision collective.

D’autre part, quand il aura terminé son discours, M. Sarkozy quittera la salle du Congrès et n’écoutera pas les observations que formuleront les intervenants, un par groupe politique et pendant dix minutes. Je n’accepte pas ce mépris du Parlement.

Pire encore, à l’issue des interventions, il ne sera pas possible de voter pour approuver ou désapprouver les propos tenus par le Président de la République.

Circulez, il n’y a rien à dire. Même pas : « Sarkozy, je te vois ! ».

Cette pratique institutionnelle traduit une conception de la République qui n’est pas la mienne.

Pourquoi irais-je la cautionner par ma présence ?

Parce que je suis attaché à la République et au Parlement, je n’irai pas à Versailles.