Réagissez !

lundi 22 juin 2009

IL FAUT SE RESSAISIR

La France entière connaît désormais la pensée présidentielle.

Faillait-il un tel déploiement de moyens pour livrer une analyse tant de fois répétée ?

Qui plus est, l’autosatisfaction était au rendez-vous, comme si les laudateurs de la politique sarkozienne avaient fait défaut jusqu’alors.

Ce discours devant un Parlement réduit au silence ne peut manquer de choquer tous ceux qui sont attachés à l’équilibre et à la séparation des pouvoirs.

J’ajoute que ce cérémonial monarchique n’est pas conforme aux exigences d’une grande démocratie moderne et surtout d’une République.

En ce qui concerne le contenu de cette intervention, je note qu’elle annonce un tour de vis social pour nos concitoyens.

Je pense naturellement à la réforme des retraites et à l’amplification de la suppression d’emplois publics et de services publics.

Le Président de la République veut aussi imposer aux collectivités territoriales sa politique de remise en cause des services publics locaux en menaçant tant leurs ressources – avec la suppression de la Taxe Professionnelle – que leurs emplois.

Enfin, après avoir réduit le Parlement au silence, le Président de la République a décidé de menacer les élus locaux - en annonçant la suppression d’une grande partie d’entre eux - comme l’on menace un contre-pouvoir, pourtant tout autant issu du suffrage universel qu’il ne l’est lui-même. Une telle annonce démagogique est regrettable pour la démocratie, elle est tout autant regrettable au regard de la nécessaire proximité entre les citoyens et les élus.

L’évolution institutionnelle à laquelle nous assistons m’inquiète au plus haut point. Il est temps de se ressaisir.