Cette question choquera peut-être les fans de foot. Reconnaissons cependant qu’il s’agissait d’un beau spectacle. La victoire du PSG en finale de la Ligue des champions a démontré la qualité technique des joueurs et, tous les commentateurs l’ont souligné, l’esprit d’équipe qui a régné au sein de ce club. C’est ce qu’il faut retenir et souhaiter que cette volonté collective des footballeurs parisiens soit perçue comme un exemple à suivre dans de nombreux domaines, notamment dans la vie politique.
Une question se pose avec évidence : ce résultat extraordinaire, 5 à 0, a-t-il changé quelque chose dans le quotidien de nos concitoyens ? Assurément non. Les injustices sociales perdurent, les problèmes internationaux, les guerres, continuent de repousser les espoirs de paix auxquels tout un chacun devrait aspirer, l’avenir de la planète est toujours rempli d’incertitudes. C’est ce qu’aurait pu rappeler le Président de la République en recevant les vainqueurs.
Après cette victoire du PSG, après les mouvements de liesse qui se sont déroulés hier soir à Paris, il importe de se préoccuper des sujets qui concernent notre vie collective. Déplorons, bien entendu, le comportement des fauteurs de troubles qui n’ont pas manqué de se manifester.
Il est toujours regrettable que des actes de violence, allant même jusqu’à provoquer la mort de deux personnes, comme ceux qui ont accompagné le retour des footballeurs, viennent ternir la dimension festive de l’évènement. C’est malheureusement devenu une habitude pour certains. Les moyens mis en œuvre par les responsables n’ont pas permis d’éviter les débordements.
L’actualité reprenant ses droits, le Premier Ministre va surement continuer ses louvoiements afin de faire croire qu’il dirige la politique de la France. Il sera intéressant d’observer de quelle manière son Ministre de l’Intérieur, chargé de concrétiser le projet de proportionnelle pour les élections législatives que défend François BAYROU, va s’accorder avec le Président des Républicains dont le parti considère que c’est un « casus belli ». Faut-il rappeler que c’est le même Bruno RETAILLEAU qui a les deux casquettes ?
Proportionnelle ou non, les prochaines élections législatives doivent se préparer, cela d’autant plus qu’elles peuvent intervenir par anticipation, l’échéance normale étant 2029. Quel qu’en soit le moment, la Gauche a un impérieux devoir, celui de proposer une politique alternative. Ses composantes doivent trouver les bases d’un accord programmatique. Au sein de la Gauche, le PS est à même d’apporter une contribution déterminante à condition que ses adhérents décident d’une nouvelle direction, celle d’Olivier FAURE ayant failli dans ce domaine.
Souhaitons que la victoire du PSG soit un modèle et qu’il encourage à changer pour gagner comme le propose Nicolas MAYER-ROSSIGNOL.