Une page de l’histoire de Lille s’est tournée vendredi dernier. La ville a un nouveau Maire, Arnaud DESLANDES, jusqu’alors Premier Adjoint de Martine AUBRY. A cette occasion, défilent dans l’esprit de beaucoup les noms de ceux qui ont fait de Lille ce qu’elle est aujourd’hui, une métropole européenne où sont remplies toutes les conditions d’en faire une cité de grande qualité. Succédant à Augustin LAURENT en 1973, Pierre MAUROY aura été incontestablement celui qui a permis à Lille de se développer en permettant à toutes les catégories sociales d’y vivre harmonieusement. En devenant Maire à son tour en 2001, Martine AUBRY a mené une politique municipale où l’urbanisme, le logement, la justice sociale, le cadre de vie, l’éducation ont constitué inlassablement les références de son action.
C’est en 1896 que le premier maire socialiste a été élu à Lille, Gustave DELORY. Il y a eu durant ces 130 années écoulées quelques alternances, 23 ans en tout. C’est dire que depuis plus d’un siècle la population lilloise a fait confiance aux socialistes. Ces derniers s’emploieront à pérenniser cette situation à l’occasion des prochaines élections municipales en 2026. Pour le PS, la préparation de ces élections est engagée. Il faudra désigner les candidats, élaborer les programmes et, pour les équipes sortantes, rappeler ce qui a été fait au cours du mandat actuel, le bilan.
Le Parti Socialiste a un autre temps fort à son agenda, son congrès fixé en juin prochain à Nancy. Les militants et leurs responsables, au sein des différentes sensibilités qui sont l’apanage d’une formation qui fonctionne démocratiquement (ce n’est pas la pensée unique ou la parole du chef qui prévalent) devront privilégier le rassemblement. Pour aborder le nouveau cycle de la vie politique nationale et internationale, il sera tout autant nécessaire de mettre en place une direction du PS et d’élire un Premier Secrétaire qui permettront aux socialistes d’écrire une nouvelle page de leur Histoire.
Tout est lié : congrès, municipales, présidentielle et, éventuellement législatives. La réussite ou l’échec de l’une de ces échéances conditionnera le résultat des autres. L’incarnation, comme on l’appelle communément, arrivera en son temps. Les désignations des têtes de listes municipales, du chef du PS ou du candidat à la Présidence de la République se feront le moment venu. Même si on peut avoir des préférences, il revient d’abord aux candidats ou candidates à ces fonctions de faire la preuve, dans les semaines à venir, de leurs compétences et de leur capacité à rassembler.
Ce fut le maître-mot de Pierre MAUROY. Il est plus que jamais d’actualité.