Le Parti Socialiste prépare son congrès. C’est un temps fort de sa vie démocratique Car, n’en déplaise à certains, le PS est une organisation politique au sein de laquelle la Démocratie est la règle fondamentale et cela depuis 120 ans. Ce sont ses adhérents qui discuteront de l’orientation à donner au parti et qui désigneront leurs responsables.
Vu de l’extérieur, ce mode de fonctionnement n’est pas toujours bien compris par les observateurs. La Démocratie sous-entend automatiquement pluralisme. Le pluralisme des idées, des propositions, des candidatures à des responsabilités suscite forcément le débat interne. Débat n’est pas synonyme de division. C’est ce qui n’est pas toujours compris et qui suscite des commentaires peu amènes.
A quelques mois de ce congrès prévu en juin, des textes commencent à circuler pour alimenter le débat, des candidatures se déclarent. Quoi de plus normal. Même si une organisation, quelle qu’en soit la nature, doit avoir une incarnation à travers une direction, le fait que plusieurs personnes manifestent leur prétention de leader n’est que la conséquence du fonctionnement démocratique.
Au moment du choix, il importe de savoir clairement ce que l’on veut. Le PS a bien intégré la réalité politique selon laquelle il ne peut prétendre seul représenter une majorité de nos concitoyens. Il doit donc insister sur sa volonté de se rassembler avec d’autres, en dehors de ses rangs mais qui partagent les mêmes valeurs. Il doit aussi s’employer à démontrer qu’il constitue une alternative à la politique de droite menée depuis 8 ans en France. Car le PS, personne n’en doute, est un parti de gouvernement qui inscrit sa démarche dans le respect des institutions même s’il peut souhaiter en modifier certains aspects. L’actualité de ces derniers mois, depuis la dissolution de juin dernier notamment, a montré la nécessité de s’adapter à des situations qui n’existaient pas à la création de la Ve République en 1958. Il conviendra de formuler quelques propositions à ce sujet.
La priorité réside cependant aujourd’hui dans l’absolue nécessité de rétablir davantage de justice sociale, de défendre des libertés fondamentales toujours menacées, de se donner les moyens de protéger notre planète des dangers qui pèsent sur son avenir. C’est à cela, et à beaucoup d’autres questions, que le congrès devra répondre.
Nous entrons dans une ère nouvelle de la vie politique nationale et internationale. Il est d’ailleurs difficile de dire précisément comment les choses se dérouleront. Néanmoins, il faut imaginer l’avenir avec toutes les hypothèses possibles. Or, et nous le regrettons, l’imagination n’a pas été toujours présente au sein du PS. C’est dire que le congrès doit être également l’occasion de donner un nouveau souffle au socialisme français. Pour ce faire, il est évident qu’une équipe remaniée doit s’installer à la direction du PS. Des noms circulent. Les militants pourront choisir.
Se rassembler pour affronter les prochaines échéances dans les meilleures conditions, proposer un projet et un programme réaliste répondant aux attentes de nos concitoyens, désigner des responsables capables de mener le Parti Socialiste à de nouvelles victoires, tels sont les enjeux du prochain congrès.