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lundi 5 juillet 2021

Ecologisme

C’est en 1974, il y a 47 ans, lors de la campagne pour l’élection présidentielle qui voit François MITTERRAND affronter Monsieur GISCARD D’ESTAING au second tour que l’attention des Français a été attirée sur les problèmes d’environnement. Un des candidats, René DUMONT, agronome de profession, avait fait de ses interventions autant de plaidoyer en faveur de la défense de l’environnement. Il apportera son soutien au candidat de la Gauche, au second tour, François MITTERRAND, persuadé qu’il était que les Socialistes étaient les mieux à même d’engager des politiques de protection de la planète. 

C’est à partir de cette époque que certains ont fait de cette question la base de leurs ambitions politiques, négligeant d’autres sujets tout aussi essentiels pour l’organisation de notre vie collective. L’opinion publique est de plus en plus sensible aux alertes émanant d’organismes internationaux, comme le GIEC par exemple, quant aux conséquences du réchauffement climatique sur notre avenir. Cela amène des citoyens à voter pour des candidats dont le seul programme se résume à des mesures, utopiques pour certaines, de protection de l’environnement.

Les décisions à prendre dans ce domaine sont évidemment indispensables. Elles ne peuvent qu’être le fruit d’une approche internationale du sujet. L’Organisation des Nations Unies (O.N.U) qui a pour action, depuis sa création, de préserver la paix dans le monde doit être l’instance qui imposera aux Etats des politiques allant dans ce sens. 

Les Socialistes n’ont pas découvert la nécessité de préserver l’environnement en 1974. En 1969, dans la continuité de la révolution culturelle de 1968, Maurice DEIXONNE, qui présida le groupe des députés Socialistes en 1957 et 1958 et la Fédération Léo Lagrange de 1950 à 1972, prononçait, au congrès d’Issy-les-Moulineaux, un discours qui fait date dans l’histoire du PS. Le programme socialiste de 1971 puis le programme commun en 1972 proposent « un aménagement du territoire devant respecter la protection de l’environnement ». Trois des 110 propositions de François MITTERRAND en 1981 (101 à 103) traitent du même sujet. 

Cela ne signifiait pas qu’il fallait abandonner ou négliger les batailles politiques pour la justice sociale, le progrès économique qui participe au progrès social, les libertés, la Démocratie.

C’est bien le Parti Socialiste qui est l’outil de l’action globale qu’il faut mener pour transformer la société dans tous ses aspects.

L’écologisme n’est donc pas l’apanage de certains. Il concerne tout le monde. C’est bien pour cela, qu’être socialiste c’est être écologiste. Le contraire reste à prouver.