Le débat législatif qui s’ouvre aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, sur le projet de loi « climat », aura au moins un intérêt, celui de retenir l’attention de l’opinion sur l’urgence et la nécessité de protéger notre planète.
Pour le reste, la discussion politique ne manquera pas de faire apparaître les insuffisances d’un texte proposé par le Président de la République et son gouvernement dont on pouvait attendre davantage de mesures significatives. En effet, les annonces du Chef de l’Etat en la matière, la méthode retenue, celle de s’appuyer sur des propositions formulées par les 150 personnes de la « Convention citoyenne pour le Climat », tout cela pouvait laisser croire à des dispositions beaucoup plus importantes que ce qui est proposé. Une nouvelle fois, la logique économique l’a emporté sur l’approche politique à laquelle il fallait s’attacher. Il ne pouvait en être malheureusement autrement de la part d’un pouvoir libéral et mondialiste comme celui que nous avons.
La Loi protège, la Loi oblige. C’est à partir de ce diptyque fondamental en matière législative que l’Exécutif aurait dû s’organiser pour réellement modifier les modes de vie qui sont les nôtres.
C’est à l’échelle planétaire qu’il faut apporter des réponses. La Conférence de Paris sur les changements climatiques voulue par François HOLLANDE en 2015 a constitué la première étape de ce long combat pour la défense de l’environnement. Rappelons que les conclusions de cette conférence ont été approuvées par 175 pays sur les 193 représentés à l’ONU. Aujourd’hui, la France fait partie des états qui doivent donner l’exemple. On peut craindre que le manque d’ambition qui caractérise le projet de loi crée davantage d’insatisfaction que d’espoir.
Dans le débat politique qui s’est ouvert, le Parti Socialiste est bien présent. Il a signé un « appel pour une véritable loi climat ». Il a participé activement aux manifestations de ce dimanche pour réclamer une « législation ambitieuse ». Ses députés défendront des amendements, qui témoigneront de la détermination du PS de placer la défense de l’environnement au même rang que celle de la justice sociale, des libertés et de la Démocratie.
Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à considérer ce thème comme d’une extrême importance. Tant mieux. Ils doivent intégrer dans leurs réflexions que le PS, fort de son histoire et de son expérience politique, est le mieux placé pour mener ce combat d’actualité. Pour paraphraser Valéry GISCARD D’ESTAING qui, en 1974, disait à François MITTERRAND : « vous n’avez pas le monopole du cœur », on peut déclarer aujourd’hui que les écologistes d’EELV n’ont pas le monopole de la défense de la planète.
Le Parti Socialiste, ses militants, ses élus sont tous écologistes.
*
* *
Pour des raisons matérielles, je ne publierai pas de blog les 1er et 5 Avril. La prochaine édition aura lieu le jeudi 8 avril.
