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jeudi 4 mars 2021

Battre la Droite et l’extrême-droite

Jeudi dernier, dans ce billet, je rappelais l’Histoire de la Gauche en France et dans le Nord, Histoire qui rendait incompréhensible l’initiative de la direction du Parti Socialiste d’abandonner la tête de liste aux élections régionales dans les Hauts de France au Parti Communiste.

Depuis lors, la situation politique a évolué de façon significative. Le P.C.F. s’est fait prendre à revers par les écolos et les mélenchonistes qui ont décidé, dans son dos, de faire liste commune.

Dès lors, les éléments du débat n’étaient plus de même nature.

Les Socialistes veulent le rassemblement de toute la Gauche sur une liste commune, sans exclusive. La détermination du nombre de candidats et des places réservés à chaque sensibilité viendra après que le principe en sera admis, notamment par les deux organisations citées au début de mon propos et qui ont conclu un accord. Si l’on en croit les déclarations de leurs responsables, cela semble possible.

La priorité réside dans la constitution d’une liste de rassemblement pour affronter le président sortant, homme de droite, et l’extrême-droite qui depuis six ans, surfent sur l’absence de la Gauche au Conseil Régional des Hauts de France.

En 2015, au soir du 1er tour, le retrait pur et simple, trop rapide, de la liste de gauche a créé une situation inédite. Il convient de tout faire pour que cela ne se renouvelle pas. 

Il y aurait beaucoup à dire, beaucoup de questions sans réponses à ce jour quant à l’appartenance à la Gauche responsable tant pour les écolos que pour les mélenchonistes. Mais cela doit être renvoyé à plus tard, après les élections de juin prochain, à partir d’une analyse fine des comportements et des résultats dans toutes les régions et dans tous les départements.

Pour l’heure, socialistes, communistes, écolos, mélenchonistes et d’autres doivent élaborer une liste commune dans les Hauts de France. Les socialistes, conscients de la baisse de leur audience dans l’opinion depuis 5 ans, ne sont plus en position pour conduire en leader la Gauche à la victoire.

En 1992, la Gauche étant en grande difficulté, ils décidaient de laisser la présidence du conseil régional Nord – Pas-de-Calais a une écologiste, Marie-Christine BLANDIN alors que sa formation politique ne comptait que 8 élus sur 113. Les Socialistes participaient activement à l’animation de la Région en exerçant des fonctions de vice-présidents. C’est rappeler qu’en politique les situations ne sont jamais figées si on a la volonté de trouver la solution au problème du moment. Cela passe forcément par des concessions réciproques de la part de ceux qui s’engagent dans la discussion. Je ne doute pas que les Socialistes y sont prêts.