Réagissez !

jeudi 26 novembre 2020

Vive le Parti Socialiste

Mardi dernier, Olivier FAURE, Premier Secrétaire du PS, annonçait son intention de changer le nom du Parti Socialiste au prétexte qu’il « serait mal compris, rattaché à des époques et qu’il ne dit plus ce que nous sommes devenus ».

Comme de nombreux militants, j’ai été surpris de ce propos. J’en ai même été irrité.

Ce n’est pas la première fois que cette idée est avancée. Jamais elle ne l’a été par le premier responsable du PS.

En cette période de crise sanitaire mondiale, de progression spectaculaire des injustices sociales, de menaces croissantes sur nos libertés, n’y a-t-il pas autre chose à proposer qu’une appellation inscrite dans notre histoire collective ?

On change de nom quand on entre dans la clandestinité. Les Résistants, pendant la guerre 39-45, y avaient recours pour se protéger, eux et leurs familles. Les délinquants et criminels tentent de déjouer les recherches dont ils sont l’objet en prenant un autre patronyme. Rien de cela n’affecte le PS.

Ce nom serait mal compris selon Olivier FAURE. Il suffit d’en expliquer le sens et surtout l’histoire dont il est porteur depuis sa création en 1905.

Les partis sont indispensables au bon fonctionnement de la Démocratie. Les pays totalitaires, les dictatures s’appuient toujours sur un « parti unique ». Le pluralisme, à l’inverse, garantit la liberté de pensée et d’expression. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont inscrits dans notre Constitution comme moyen de « concourir à l’expression des suffrages ». Alors, défendons sans faille le concept de « Parti ».

« Socialiste » ensuite : ce mot est riche d’avancées… sociales. La liste est longue de toutes ces mesures qui depuis 150 ans ont permis de mieux protéger les femmes et les hommes. Elles ont toujours été mises en place par la Gauche et les Socialistes.

Non, je le répète, il y a d’autres chantiers à ouvrir pour le Parti Socialiste que de se regarder le nombril pour savoir comment il doit s’appeler.

Car « s’il est rattaché à des époques », il est surtout porteur de valeurs qui, elles, ne sont pas obsolètes.

C’est à partir de ces valeurs que les Socialistes ont un impérieux devoir aujourd’hui, celui de formuler des propositions qui tendront à instaurer davantage de justice sociale. Les « premiers de cordées » chers à Monsieur MACRON sont indispensables, ceux qui les suivent le sont tout autant et c’est à eux qu’il faut penser d’abord quand on est Socialiste.