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lundi 1 juin 2020

La Gauche et l’écologie

L’écologie n’est ni de gauche, ni de droite puisque c’est une science et que la science n’a pas de couleur politique. Cependant, depuis quelques décennies, certains ont fait de cette science une base politique en préconisant des mesures de protection des êtres vivants et de leur milieu. L’intention est louable. Elle n’est pas suffisante pour résoudre tous les problèmes de la vie collective.

Les partis politiques ont des références idéologiques qui ne sont pas identiques et qui sont même parfois antinomiques. C’est ainsi que la Gauche, depuis un siècle et demi, a défendu avec acharnement la justice sociale, la démocratie et la solidarité. La Droite, à l’inverse, a toujours privilégié les intérêts particuliers.

Parce que l’accroissement de la population à travers le monde et les progrès technologiques ont créé, au fil des années, des conditions différentes de ce qu’elles étaient dans le passé, des indicateurs sont apparus nous alertant sur les menaces graves qui pèsent sur notre environnement.

La Gauche a intégré dans sa réflexion et dans ses propositions des orientations politiques susceptibles de corriger les dérives dangereuses de notre mode de vie. L’avenir de la planète fait partie désormais du projet de société que propose notamment le Parti Socialiste, au même titre que la lutte contre les inégalités. Il n’a pas, ce faisant, le monopole de ces objectifs.

Notre société compte en son sein un grand nombre d’organisations, de partis politiques qui, pour chacun d’entre eux, sont attachés à des valeurs fondamentales. C’est ainsi que l’histoire de la Gauche a été marquée par des rassemblements de sensibilités partageant les mêmes valeurs. Chaque élection que notre système démocratique nous permet est l’occasion d’observer ces rassemblements.

Ils ne sont possibles que si la référence aux valeurs et aux projets de société sont d’abord pris en considération. Ceux qui s’engagent dans un processus de coalition en préconisant préalablement une répartition des postes à pourvoir par l’élection ne font que défendre des intérêts partisans au détriment des services à rendre à la population.

La préparation du second tour des élections municipales nous aura fourni des illustrations de ces comportements sectaires. Ainsi, à Lille ou dans ma commune, Hellemmes, ceux qui ont fait de l’écologie leur fond de commerce ont montré qu’ils étaient davantage intéressés par les places qu’ils occuperaient au Conseil que par les réponses à apporter aux attentes des citoyens.

On comprend aisément qu’un tel positionnement n’est pas compatible avec les valeurs portées par les femmes et les hommes de gauche.