Réagissez !

lundi 9 mars 2020

Un impérieux devoir

Depuis sa création, en 1905, le Parti Socialiste a toujours été l’objet de violentes critiques et d’attaques haineuses. C’était alors la Section Française de l’Internationale Socialiste (S.F.I.O). Je m’honore d’y avoir adhéré en 1962.

En 1920, au Congrès de Tours, la scission entre Socialistes et Communistes a été consommée. Une majorité a fait le choix de rallier l’Internationale Communiste créée par Lénine en 1919. Depuis un siècle, le PS et le PC ont eu des relations plus ou moins bonnes en fonction du contexte national et international.

A une semaine des élections municipales, je constate avec satisfaction que Socialistes et Communistes se retrouvent sur des listes d’union, à quelques exceptions près. C’est vrai à Paris, à Lille, à Hellemmes, ma commune.

Il faudra bien qu’un jour, aussi proche que possible, on fasse un Congrès de Tours « à l’envers ». En d’autres termes et malgré les divergences qui perdurent entre Socialistes et Communistes, ces deux formations politiques ont les mêmes racines, se réclament de Jean JAURES, fondateur du journal communiste l’Humanité. Elles ont les mêmes objectifs : défendre la République et la Démocratie, lutter contre les injustices sociales créées par la société libérale et mondialiste chère à Monsieur MACRON.

Les critiques et attaques que j’évoque au début de mon propos n’ont pas diminué d’intensité depuis 1971, année de la création du PS, tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le succès des élections de 1981, 1988, 1997 et 2012 ont amené la Droite, dans les périodes qui ont suivi ces victoires électorales de la Gauche, à s’opposer vigoureusement à la politique de progrès et de justice sociale, menée alors. C’est la conséquence de notre système démocratique qu’il faut accepter et défendre.

Si les Socialistes ont eu, au cours de leur histoire, la Droite et l’extrême-droite comme adversaires, il apparaît depuis quelques années que d’autres sensibilités politiques se sont données comme objectif de faire disparaitre ou d’absorber la social-démocratie telle qu’elle est « incarnée » par le PS.

C’est inacceptable car, même si les gouvernements socialistes que la France a connus depuis 1981 ne sont pas irréprochables, même à Gauche, les évolutions politiques, sociales, économiques, culturelles, sociétales que les Socialistes et la Gauche rassemblée ont permis, témoignent de leur capacité à diriger notre pays et ses collectivités territoriales. Dans une semaine, le rendez-vous électoral auquel sont invités les citoyennes et les citoyens, sera l’occasion de vérifier si « l’ancien monde » mis à l’index par le macronisme en 2017, a encore un rôle à jouer dans l’organisation de notre vie collective.

Au lendemain des élections des 15 et 22 mars prochains, la Gauche française, tous ceux qui s’en réclament, ont un devoir impérieux, celui de préparer l’avenir en se rassemblant. Cet objectif semble de plus en plus partagé dans les rangs du PS. J’y adhère pleinement.