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lundi 3 février 2020

Echec !

« L’erreur est humaine » nous dit l’adage. C’est vrai. Qui ne s’est jamais trompé ? Qui n’a jamais commis une erreur ?

L’erreur en politique est également possible et doit être assumée par son ou ses auteurs. Quand elles se répètent, ce ne sont plus des erreurs mais des fautes qui doivent être sanctionnées.

Or, on assiste depuis quelques temps à une succession d’ « erreurs » émanant du Gouvernement ou du Chef de l’Etat lui-même.

La plus choquante réside incontestablement dans l’opposition exprimée par la Ministre du Travail à l’Assemblée Nationale et relayée par les Députés macronistes.

Il s’agissait, à travers une proposition de loi émanant d’un député, pourtant soutien du Gouvernement, de porter de 5 à 12 jours le congé de deuil en cas de mort d’un enfant. Le MEDEF lui-même, porte-parole du patronat, a été choqué par ce comportement indécent.

« Erreur » inadmissible !

Lorsque le Président de la République se fait photographier au festival de la B.D. d’Angoulême en portant un tee-shirt dénonçant les violences policières, on ne peut qu’être interrogatif sur son sens politique.

Qu’il y ait des actes violents de la part de policiers confrontés aux tensions d’une manifestation, chacun le sait. Que le Chef de l’Etat, à travers ce geste qui serait anodin s’il était commis par quelqu’un sans responsabilité politique de premier plan, fustige toute une profession indispensable au maintien de notre Etat de droit, est insupportable.

Erreur inadmissible !

C’est le Conseil d’Etat qui, à deux reprises la semaine dernière, a démontré les « erreurs » de l’action gouvernementale.

La première fois, c’est lorsqu’il a déclaré ne pas pouvoir rendre un avis autorisé sur le projet de loi « Retraites » compte tenu de la précipitation manifestée par l’Exécutif, de l’impréparation juridique et politique de ce texte et d’une étude d’impact peu crédible.

La seconde, c’est quand il a suspendu les instructions du Ministre de l’Intérieur aux Préfets afin qu’ils contribuent au « sauvetage » du macronisme devant la déroute envisagée aux élections municipales.

Dans les deux cas, erreurs peut-être, mais surtout fautes politiques et, assurément, échec.

Les pratiquants de ce jeu, les échecs, savent que pour gagner la partie, il faut mettre le roi en « échec et mat ».

Aujourd’hui, ce n’est pas du roi dont il s’agit mais d’un Exécutif qui nous démontre régulièrement son incompétence.  Les Français auront la possibilité de conclure cette série d’erreurs les 15 et 22 mars prochains par un « échec…et mat ».