« L’erreur est humaine » nous dit
l’adage. C’est vrai. Qui ne s’est jamais trompé ? Qui n’a jamais commis
une erreur ?
L’erreur en politique est également possible et
doit être assumée par son ou ses auteurs. Quand elles se répètent, ce ne
sont plus des erreurs mais des fautes qui doivent être sanctionnées.
Or, on assiste depuis quelques temps à une
succession d’ « erreurs » émanant du Gouvernement ou du Chef de
l’Etat lui-même.
La plus choquante réside incontestablement dans
l’opposition exprimée par la Ministre du Travail à l’Assemblée Nationale et
relayée par les Députés macronistes.
Il s’agissait, à travers une proposition de loi
émanant d’un député, pourtant soutien du Gouvernement, de porter de 5 à 12
jours le congé de deuil en cas de mort d’un enfant. Le MEDEF lui-même,
porte-parole du patronat, a été choqué par ce comportement indécent.
« Erreur » inadmissible !
Lorsque le Président de la République se fait
photographier au festival de la B.D. d’Angoulême en portant un tee-shirt dénonçant
les violences policières, on ne peut qu’être interrogatif sur son sens
politique.
Qu’il y ait des actes violents de la part de
policiers confrontés aux tensions d’une manifestation, chacun le sait. Que le
Chef de l’Etat, à travers ce geste qui serait anodin s’il était commis par
quelqu’un sans responsabilité politique de premier plan, fustige toute une
profession indispensable au maintien de notre Etat de droit, est insupportable.
Erreur inadmissible !
C’est le Conseil d’Etat qui, à deux reprises la
semaine dernière, a démontré les « erreurs » de l’action
gouvernementale.
La première fois, c’est lorsqu’il a déclaré ne
pas pouvoir rendre un avis autorisé sur le projet de loi
« Retraites » compte tenu de la précipitation manifestée par
l’Exécutif, de l’impréparation juridique et politique de ce texte et d’une
étude d’impact peu crédible.
La seconde, c’est quand il a suspendu les
instructions du Ministre de l’Intérieur aux Préfets afin qu’ils contribuent au
« sauvetage » du macronisme devant la déroute envisagée aux élections
municipales.
Dans les deux cas, erreurs peut-être, mais
surtout fautes politiques et, assurément, échec.
Les pratiquants de ce jeu, les échecs, savent
que pour gagner la partie, il faut mettre le roi en « échec et
mat ».
Aujourd’hui, ce n’est pas du roi dont il s’agit
mais d’un Exécutif qui nous démontre régulièrement son incompétence. Les Français auront la possibilité de conclure
cette série d’erreurs les 15 et 22 mars prochains par un « échec…et
mat ».