Réagissez !

lundi 27 mai 2019

Préparons la suite


Au lendemain des élections européennes, loin de moi l’idée de considérer les résultats obtenus par la liste « Envie d’Europe » soutenue par le Parti Socialiste comme un succès. Cependant, toute analyse politique doit être relativisée.

Les 6,4 % obtenus par Benoît HAMON, candidat socialiste en 2017, constituent la référence de départ. Le score de la liste conduite par Raphaël GLUCKSMANN est à la même hauteur. Mais, et cet élément est de taille, HAMON  conduisait  cette  fois sa propre liste et obtient 3,2 % et JADOT, qui lui recueille 13,5 % des suffrages, soutenait le candidat socialiste en 2017.

Il ne s’agit pas d’additionner ces pourcentages pour être satisfait du résultat de la Gauche de Gouvernement. Il faut simplement bien intégrer le fait que, pour ces élections européennes, la donne est différente des scrutins précédents.

Un élément de satisfaction, à relativiser là encore, réside dans le taux de participation. Il est supérieur à ce qu’on avait connu au cours des 25 années précédentes. Si cela est la conséquence d’une prise de conscience, par les citoyens, de l’importance de l’Europe pour notre avenir, c’est une très bonne chose. La valorisation de l’idée européenne devra désormais faire partie des priorités politiques.

Je ne veux pas m’étendre sur les résultats de l’extrême-droite, résultats auxquels Monsieur MACRON a contribué largement en ramenant le débat, en France, à un duel entre lui et Madame LE PEN. Une nouvelle illustration nous est donnée de l’urgence d’une réaction à la montée du racisme, de la xénophobie, du fascisme. S’en prendre aux causes du mal pour l’éradiquer est évident.

Les macronistes obtiennent un pourcentage assez proche de ce qu’avait obtenu leur candidat devenu Président de la République en 2017. Là encore, ne perdons pas de vue l’effondrement de la Droite dont une grande partie des électeurs se retrouvent dans la politique du Gouvernement et ont donc apporté leurs voix à la liste de l’Elysée.

Dans l’avenir immédiat se pose le problème du positionnement des verts (EELV) sur l’échiquier politique français. Sont-ils de droite, sont-ils de gauche ou sont-ils « ni-ni » comme Monsieur JADOT le laisse entendre ? La réponse à ces questions clarifiera le nécessaire rassemblement de la Gauche.

Cet objectif de rassemblement devient aujourd’hui la priorité des priorités. Le Parti Socialiste a montré le chemin. Benoît HAMON, Jean-Luc MELENCHON (pourquoi pas ?), les écologistes de gauche, tous devront rechercher les bases du compromis indispensable pour permettre, à terme, une nouvelle alternance crédible au niveau national.

Une analyse objective des résultats de ces élections européennes démontre que les valeurs du Socialisme (écologie, justice sociale, démocratie, liberté) et la stratégie retenue par le PS, celle du rassemblement, demeurent les bases de la reconquête de l’opinion.