Le
Parti Socialiste est en ordre de marche pour les Elections Européennes du 26
mai prochain.
A
la mi-octobre 2018, il a adopté un texte « Changeons d’Europe » voté
par une très large majorité des militants. Déplorons que l’un d’entre eux,
Emmanuel MAUREL, ait quitté le PS pour rejoindre MELENCHON après avoir été
battu, les socialistes ne retenant pas le texte qu’il avait proposé.
Curieuse
conception de son appartenance à un parti.
Ce
2 avril, les mêmes militants socialistes ont voté, pour près de 80 % d’entre
eux, pour désigner leurs représentants qui figureront dans une liste de rassemblement
conduite par Raphaël GLUCKSMANN.
De
ce vote, il faut d’abord retenir l’approbation massive de la stratégie proposée
par Olivier FAURE, Premier Secrétaire, et la direction du Parti : celle du
rassemblement.
Le
second élément qu’il faut souligner, c’est que les membres du PS ont voté et
ont donc choisi. C’est un bel exercice de démocratie qui mérite d’être mis en
exergue car rares sont les formations politiques qui auront organisé ce
processus préalable à toute élection : avoir un programme décidé et des
candidats désignés par les adhérents.
On
me rétorquera que la décision a été prise ailleurs, au niveau du Premier
Secrétaire.
Faux !
Elle a été préparée par les responsables mais ce sont bien les adhérents qui
ont approuvé ce qui leur était proposé.
Imagine-t-on
chaque membre du Parti, devant sa feuille blanche, dressant une liste portant les
noms de celles et de ceux qu’il voudrait voir siéger au Parlement européen.
Imagine-t-on
cette même personne, devant une autre feuille blanche, rédigeant un programme
européen.
Je
suis attaché foncièrement à la démocratie mais celle-ci doit être organisée. Ce
fut le cas.
On
pourrait également me rétorquer que le faible taux de participation entache le
résultat. Les absents ont toujours tort dit-on. C’est vrai dans le cas présent.
La
campagne électorale va démarrer et les citoyens auront à choisir l’une des
nombreuses listes en présence. N’oublions pas qu’il n’y a qu’un seul tour et
que c’est le 26 mai, et le 26 mai seulement, qu’il faudra choisir.
Nombreux
sont les électeurs de gauche qui déplorent cet éparpillement que nous
connaissons depuis deux ans. Une occasion est offerte d’engager le
rassemblement indispensable des organisations qui veulent une gauche
responsable.
Il
importera donc de signifier aux « diviseurs », HAMON et JADOT, qu’ils
ont tort de ne pas s’associer au rassemblement proposé. C’est le 27 mai que
nous constaterons qu’ils se sont trompés.