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lundi 8 avril 2019

Grand débat : presque fin


Nous y sommes : le Gouvernement présente aujourd’hui ce qu’il a retenu du fameux « grand débat ». Il le fait à grand renfort de publicité, dans un cadre prestigieux : le Grand Palais à Paris.

Que sortira-t-il de cette « cérémonie de restitution » : pas grand-chose, sinon rien. Il faudra attendre la mi-avril (encore huit jours de patience !) pour que Jupiter délivre son message. Les Français sont impatients d’entendre les solutions préconisées par le Chef de l’Etat même si beaucoup d’entre eux ne se font pas d’illusions.

Il est surprenant que, malgré tout le « barnum » déployé, quelques milliers de « gilets jaunes », ce samedi encore, continuent de clamer leurs revendications.

Que de déceptions en perspective avec, comme conséquence, un intérêt accru de certains de nos concitoyens pour l’extrême-droite.

N’étant pas en reste pour la démagogie, le Gouvernement nous annonce le repas à la cantine scolaire pour un euro à la charge des familles. Toutes les familles ? Tiendra-t-on compte des revenus du foyer dont le ou les enfants fréquentent les restaurants scolaires ? La dégressivité est une mesure de justice sociale qui n’est pas généralisée.

Démagogie disais-je car si l’Etat s’engage (pour combien de temps ?) à verser une aide de deux euros par repas, à qui incombera la charge du reste du coût de l’un de ces repas, à savoir près de deux euros ? Aux communes bien sûr.

Les maires devront donc assurer sur le budget communal cette dépense nouvelle décidée par l’Etat.

Comment la financeront-ils ? Par l’impôt local, taxe foncière et taxe d’habitation, en passe d’être d’ailleurs supprimée.

Ce même gouvernement ne manquera pas une nouvelle fois de critiquer, sermonner les élus locaux qui dépensent trop.

Nous traversons incontestablement une période de grande incertitude. C’est de retrouver confiance en eux-mêmes dont les Français ont le plus besoin. Pour y parvenir, il faut qu’ils constatent, chez leurs élus, une volonté réelle de résoudre les problèmes qu’ils rencontrent.

Cette période de consultation aura concerné moins de 500 000 personnes selon des sources autorisées, plus d’un million pour d’autres. On est loin d’un fonctionnement démocratique alors que nos institutions le prévoient : le Parlement, les collectivités territoriales et les corps intermédiaires tant méprisés.

C’est dire combien je suis sceptique sur les conclusions qui seront apportées. Mais après tout, soyons optimistes.