Ce
mot revêt une connotation comptable qui ramène à la situation financière d’une
entreprise. Il s’agit alors, à partir de données chiffrées irréfutables, de
constater l’état de ladite entreprise et d’apprécier son fonctionnement, bon ou
mauvais.
Appliqué
à la politique, le bilan est également nécessaire. Des décisions ont été
prises, des actions ont été engagées, cela sous-entend que l’on se penche sur
les résultats, là encore, bons ou mauvais, pour en tirer toutes les leçons et
préparer l’avenir.
C’est
un devoir, pour un élu que de présenter à ses mandants le bilan de son action,
menée au nom de ceux qui l’ont élu.
Encore
faut-il que ce bilan soit présenté au moment où on l’attend, c’est-à-dire à la
fin de la période d’exercice analysée.
Le
Parti Socialiste, et son Premier Secrétaire Olivier FAURE ont rendu public, il
y a quelques jours, le bilan du quinquennat de François HOLLANDE. Le faire
ainsi, près de deux ans après la fin de ce quinquennat n’a pas de sens, si ce
n’est de vouloir « tuer le père ».
Cet
exercice était d’autant moins nécessaire que le travail a déjà été fait et bien
fait. Je fais référence au livre de François HOLLANDE lui-même, « Les
leçons du pouvoir », dans lequel, peu de temps après la fin de son mandat,
il s’est livré à une rétrospective détaillée de son action, n’hésitant pas à
reconnaitre les torts qui furent les siens, dans certains cas.
L’autre
référence est un ouvrage publié par la Fondation Jean Jaurès, créée par Pierre
MAUROY, rappelons-le, ouvrage qui s’appuie sur les travaux de 8 séminaires qui
se sont tenus fin 2017 et début 2018 et qui ont été consacrés au bilan du
quinquennat dans tous les domaines. C’est un ouvrage sans complaisance qui
constitue une référence pour reconquérir le soutien de l’opinion.
Les
Socialistes, aujourd’hui, doivent se donner d’autres objectifs et ne pas
demeurer dans l’autocritique permanente.
Nous
avons été au pouvoir entre 2012 et 2017. Nous avons conduit la politique de la
France pendant cette période. Nous l’assumons en rappelant toutes les avancées
constatées et en tenant le plus grand compte de ce qui n’a pas convaincu nos
concitoyens.
Nous
savons qu’il faudra du temps et surtout une réflexion approfondie sur l’état de
la société, en France, en Europe et dans le Monde.
C’est
une tâche exaltante pour celles et ceux qui, soucieux de défendre la
Démocratie, la République et ses valeurs, entendent ne pas rester dans
l’incantation des ronds-points, le masochisme de salon ou le
« bla-bla » jupitérien.