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jeudi 17 janvier 2019

Europe


C’est le 26 Mai prochain, dans un peu plus de quatre mois, qu’auront lieu les élections européennes.

Trop nombreux sont les citoyens qui ne mesurent pas l’importance de ce rendez-vous démocratique, tant en regard de l’Europe elle-même que pour ce qui concerne la situation politique en France.

Pour ce qui est de l’Europe, les Français (mais c’est vrai également pour d’autres pays de l’Union Européenne) n’ont pas conscience de la chance que nous avons de pouvoir désigner un parlement démocratique pour un ensemble géographique et politique qui était à feu et à sang il y a 74 ans.

Soixante-quatorze ans, à peine une vie d’homme aujourd’hui, nous séparent d’une période de l’histoire que chacun devrait se jurer de ne jamais permettre qu’elle se reproduise.

Alors, quand on observe la situation politique en Italie, en Hongrie, en Pologne, quand on constate la résurgence d’un néonazisme en Allemagne sous la forme d’un parti, l’AfD, quand on sait que ce mouvement recueille la sympathie de l’extrême-droite française et de Madame LE PEN en particulier, on ne peut qu’être saisi d’effroi.

Est-ce cela que l’Europe nous réserve ? Non, bien sûr. Encore faut-il être déterminé à enrayer cette fuite en avant de nationalismes locaux dangereux pour tout le monde.

Pour ce qui est de l’Europe encore, l’occasion est donnée aux électrices et électeurs de dire quelle Europe ils veulent. « Cette nouvelle dimension de notre avenir » comme le déclarait François MITTERRAND est loin d’être achevée dans sa construction. Il faut s’y mettre dès maintenant et le 26 Mai sera l’occasion pour les Européens d’avancer dans sa mise en œuvre.

Ce rendez-vous électoral revêt également une très grande importance pour la France et pour les Français.

Sans doute y aura-t-il un nombre conséquent de listes de candidats qui souhaiteront devenir députés européens. Cela diminuera considérablement les chances d’avoir des élus puisqu’il faut obtenir 5 % des votants pour prétendre à un siège au moins sur les 79 à pourvoir.

Parmi ces listes on en découvrira certainement quelques-unes dont le caractère farfelu n’échappera à personne. Les « gilets jaunes » par exemple, si d’aucuns se lançaient dans la bataille politique sous ce vocable, y figureraient en bonne place.

Restent les sensibilités politiques telles que nous les connaissons et, parmi elles, la Gauche. Tout est encore possible pour qu’un rassemblement se produise, même si le positionnement de Messieurs JADOT et HAMON le rende improbable.

Ce rassemblement est tellement impérieux qu’on ne peut pas renoncer à le voir se réaliser. Il y va de la crédibilité de la Gauche et de la responsabilité de ses dirigeants.