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jeudi 6 décembre 2018

Justice sociale


Dans le billet que j’ai publié lundi dernier, j’ai dénoncé le maintien de la primaire, dans les statuts du PS, pour désigner le candidat à l’élection présidentielle. Le Parti Socialiste a pris la sage décision de renvoyer à plus tard le vote initialement prévu ce jeudi. Le problème posé demeure mais il est vrai qu’il y a d’autres priorités aujourd’hui.

Il est grand temps que le Président de la République et son gouvernement apportent des réponses satisfaisantes pour que cessent ces manifestations, certes légitimes, mais qui permettent des exactions inacceptables en démocratie.

Depuis le début de la semaine, alors que l’Exécutif se résout à faire des annonces susceptibles de mettre fin à la crise à laquelle il est confronté, les médias et les commentateurs se livrent à des supputations sur l’avenir du Gouvernement et du Premier Ministre.

Ce n’est pas tant un nouveau gouvernement que les Français attendent qu’un changement de politique : il faut que la justice sociale apparaisse comme la priorité.

Si l’opinion soutient à près de 80 % les « gilets jaunes », c’est parce qu’une prise de conscience collective est apparue : Monsieur MACRON mène une politique qui renforce les inégalités plutôt que de les corriger.

La suppression de l’I.S.F., celle de l’aide personnalisée au logement (A.P.L.), celle des emplois aidés pour ne citer que ces illustrations sans parler de la taxe imaginée sur les carburants ont pour conséquence de créer un sentiment d’injustice chez un grand nombre de Français.

L’heure doit être au dialogue, avec les manifestants d’aujourd’hui, s’ils parviennent à désigner des interlocuteurs représentatifs, mais aussi avec les représentants des partis politiques, des syndicats, des associations concernées qui eux, relèvent d’organisations structurées.

La démonstration est faite que la méthode « jupitérienne » de gouvernement n’est pas acceptée. De même, on se rend compte que l’inexpérience de la plupart de ceux qui dirigent notre pays contribue à aggraver la situation.

Plus grave, en dramatisant à l’extrême ce qu’il adviendra d’une poursuite du mouvement des « gilets jaunes », le Ministre de l’Intérieur et le Premier Ministre ne contribuent pas à l’apaisement dont la France a besoin.

Puisque l’évolution de nos institutions au cours des 60 années écoulées ont donné au Chef de l’État un rôle de premier plan, c’est à lui que revient la responsabilité et l’initiative.

En sera-t-il capable ?