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lundi 19 novembre 2018

Nouveau Monde ?


Tel était le slogan de Monsieur MACRON puis des candidats macronistes, malheureusement élus, il y a 18 mois.

Aujourd’hui, ce sont les bonnes vieilles recettes utilisées par la Droite pour justifier ses politiques qui constituent la méthode du Gouvernement et de ses suppôts.

Le mouvement spontané des « gilets jaunes » a entraîné dans la contestation et dans les manifestations des milliers de citoyens voulant exprimer leur « ras le bol ».

Dans l’histoire récente des quarante dernières années, les Gouvernements de gauche et de droite ont dû affronter ce genre d’épreuves.

Sans prétendre à l’exhaustivité, rappelons les réactions fortes des opposants au Service Public de l’Éducation de Pierre MAUROY et Alain SAVARY, au Contrat d’Insertion Professionnel ou SMIC Jeunes (CIP) d’Édouard BALLADUR, à la réforme des Universités de Jacques CHIRAC et Alain DEVAQUET, au Contrat Première Embauche (CEP) de Dominique DE VILLEPIN, à la réforme du code du travail de Manuel VALLS et Myriam EL KHOMRI.

Cela fait partie de nos « mœurs politiques » et cela correspond à l’esprit français qui veut que nos concitoyens soient bien souvent des « râleurs insatisfaits ».

J’ai observé que lorsque la Droite au pouvoir voulait se justifier, elle recourait systématiquement au renvoi de responsabilité sur la Gauche qui n’avait pas fait ce que, elle, avait le courage de faire.

Aujourd’hui, c’est le Gouvernement MACRON-PHILIPPE et ses porte-paroles qui utilisent à l’envi cette vieille ficelle : « Ce n’est pas moi, ce sont les autres ».

Pour les macronistes, c’est l’inefficacité de l’action politique depuis des années (cherchez qui cela vise) qui nécessiterait aujourd’hui les réformes qui suscitent les réactions que l’on connaît.

Les évangiles prêtent à Jésus cette parabole de la paille et de la poutre. C’est manifestement la référence du Gouvernement.

Plus grave encore : le Premier Ministre persiste dans la stratégie du pouvoir d’ignorer les corps intermédiaires et dans sa volonté de « tenir le cap fixé ».

Il table sûrement sur un essoufflement de la contestation inorganisée des « gilets jaunes ». Ils feraient mieux, lui et le Président de la République, d’en revenir aux fondamentaux de la Démocratie : écouter et entendre ce dont sont porteurs les partis politiques et les syndicats.

Le « Nouveau Monde » politique de Monsieur MACRON a montré ses limites. Il importe que les organisations responsables soient sollicitées.