Réagissez !

jeudi 11 octobre 2018

Suspense !


Au moment où je publie ce blog, je prends le risque de rater un événement politique d’importance : le remaniement ministériel. On l’attend toujours, huit jours après la démission de Monsieur COLLOMB qui l’a rendu nécessaire.

L’importance de cet événement n’est que la conséquence du suspense entretenu par certains médias. La désinvolture du Président de la République et du Premier Ministre manifestée lorsqu’ils sont interrogés alimente toutes les supputations formulées. Je n’ai pas l’intention d’en rajouter.

Il n’empêche que cet événement, ou plutôt ce non-événement, permet une nouvelle fois à « Sa Suffisance » de manifester le mépris dont il est coutumier, cette fois, vis-à-vis de ses propres ministres, des journalistes et, bien entendu, des Français.

Si, pour Madame SCHIAPPA, Monsieur MACRON est « christique », c’est-à-dire comparable à Jésus-Christ, pour d’autres membres du gouvernement, certains ou certaines se livrent à des commentaires qui en disent long sur leur état d’esprit.

Ils ont accepté de servir Jupiter. Ils ne doivent pas oublier que celui-ci, père et maître des Dieux de l’Antiquité romaine est, dans sa réincarnation macronienne, le maître des destinées ministérielles. Sauf, et c’est pour l’heure l’exception qui confirme la règle, sauf pour Monsieur COLLOMB qui a osé défier le Chef de l’État. Il sera intéressant d’observer, dans les mois à venir, l’évolution des relations entre ces deux personnages.

Une chose est sûre : le gouvernement qui sera issu du remaniement se consacrera, certes à la gestion du pays, mais aussi et surtout à la préparation des élections européennes de mai prochain.

Pour les macronistes, cette échéance est importante et leur leader, en l’occurrence Monsieur MACRON lui-même, lui a donné par avance une tournure originale : il s’agirait de l’affrontement entre pro-européens et anti-européens.

Cette analyse de la situation est quelque peu sommaire. Elle vise à tromper l’opinion une nouvelle fois, comme lors de l’élection présidentielle.

Laissons de côté ceux qui sont contre l’Europe, les LE PEN, DUPONT-AIGNAN, MELENCHON.

Rappelons que parmi les défenseurs de la construction européenne, il y a d’un côté les libéraux (dont fait partie Monsieur MACRON), partisan d’une Europe économique. Il y a par ailleurs les progressistes, et notamment les Socialistes, partisans d’une Europe différente de celle que nous connaissons : une Europe qui défende l’emploi, la justice sociale et la transition écologique.

J’aurai l’occasion de revenir sur ces thèmes dans les semaines à venir. Il importera alors de convaincre nos concitoyens que l’Europe est bien la nouvelle dimension de leur avenir et que sa construction ne passe en aucun cas par un blanc-seing donné à nouveau au macronisme.