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lundi 8 octobre 2018

Quel remaniement gouvernemental ?


Le remplacement de Gérard COLLOMB au Ministère de l’Intérieur suscitera forcément des commentaires qu’il est prématuré de formuler tant que ne sont pas connues les décisions du Président de la République. Pour l’heure, on ne peut faire que des supputations dénuées de toute valeur rationnelle.

Y aura-t-il une démission du Premier Ministre entraînant un remaniement plus important ? Qui entrera, qui sortira du Gouvernement ? La ou les nominations seront-elles suivies d’une déclaration de politique générale devant le Parlement et d’un vote de confiance ? Quels changements d’orientation trouvera-t-on dans ce discours ?

Toutes ces questions restent pour l’instant sans réponse.

Une chose est sûre : Monsieur MACRON fait la démonstration qu’il est toujours « le maître des horloges » qu’il revendique d’être depuis son élection et qu’il est bien celui qui décide.

Quand on sait l’importance du rôle exercé par le Ministre de l’Intérieur en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme, d’organisation de la présence de l’État sur les territoires, de relations avec les collectivités territoriales, on ne peut que déplorer cette carence dans le fonctionnement de nos institutions.

Certes, le Premier Ministre assure l’intérim. La charge de sa fonction principale ne lui laisse pas le temps de s’occuper pleinement de notre sécurité et de la bonne marche de l’État.

Il est évident que l’opinion attend avant tout que l’Exécutif prenne en compte les aspirations profondes des Français.

Ces derniers en ont assez de se voir sermonnés, rabroués, insultés même, par un Jupiter élu par surprise et dans les conditions que j’ai déjà rappelées ici : 18,19 % des électeurs inscrits du premier tour de la Présidentielle ont réellement approuvé les propositions du candidat MACRON. Ce chiffre devrait d’ailleurs être revu à la baisse tant sont nombreux celles et ceux qui, parmi les électeurs socialistes, n’ont pas soutenu le « frondeur » qu’avait été Benoît HAMON et ont voté MACRON, par défaut.

La dernière incartade verbale du Chef de l’État aura été de stigmatiser les Français qui devraient se plaindre moins pour que la France se porte autrement.

Or, les Français ont de bonnes raisons de se plaindre. Le Nouveau Monde annoncé est loin d’apparaître. A l’inverse, les injustices sociales se développent.

Est-ce qu’un remaniement gouvernemental peut changer quelque chose ? Je ne le crois pas. C’est d’une autre politique dont la France a besoin.