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lundi 22 octobre 2018

Progressisme


Se proclamer progressiste ne fait pas pour autant de ceux qui déclament ce vocable des hommes et des femmes attachés au progrès social, au progrès de la Démocratie, au progrès de la Liberté individuelle et collective.

C’est cependant ce qui semble être, depuis quelques jours, la référence « idéologique » du macronisme.

« Je suis, nous sommes, dans le camp du progressisme », disent à qui veulent les entendre les tenants du « ni-ni » et du « nouveau monde ».

En politique, il n’y a pas de brevet du progressisme. Il y a des faits, des décisions, des comportements qui témoignent de l’engagement ou non dans la transformation de la société libérale.

Cette dernière est davantage caractérisée par une pérennisation des inégalités que par une volonté de partage de la richesse collective.

La théorie des « premiers de cordée » ou celle du « ruissellement » illustrent parfaitement ce qu’est le macronisme. Elles n’entraînent pas la société vers davantage de justice sociale.

La référence au progressisme est donc un leurre, une tromperie de plus. Il suffit, pour s’en convaincre, de suivre le débat budgétaire à l’Assemblée Nationale. Des Députés appartenant à la majorité présidentielle, sans doute issus des rangs de la Gauche, proposent des amendements susceptibles de donner une orientation davantage sociale.

Que fait le Gouvernement ? Il refuse ces amendements au prétexte qu’ils mettraient en péril les équilibres économiques.

Dans un tout autre domaine, est-ce du progressisme que de renforcer le lobby « Danone » au sein du gouvernement remanié ?  Il y avait déjà la Ministre du travail, Madame PENICAUD, ancienne directrice des ressources humaines chez… Danone. Il y a désormais, en plus, Madame WARGON-STOLERU, Secrétaire d’État à l’environnement, ancienne responsable de la communication du groupe… Danone.

Est-ce du progressisme que de nommer Directeur de Cabinet du nouveau Ministre de l’Intérieur, Monsieur CASTANER, l’ancien directeur de cabinet de Monsieur GUEANT, sarkozyste pur jus ?

Ces faits et de nombreux autres montrent bien que le progressisme à la sauce Macron risque d’être très indigeste pour ceux qui penseraient s’en régaler.