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lundi 11 juin 2018

Solidarité menacée


Pendant des années, à l’occasion des campagnes électorales pour le renouvellement du Conseil Général, j’ai entendu la Droite départementale, j’ai lu les documents qu’elle diffusait : à chaque fois revenait la critique selon laquelle la Gauche et les Socialistes faisaient de l’assistanat.

Comme si faire preuve de solidarité en direction des plus défavorisés, de l’enfance en danger, des personnes en situation de handicap, des personnes âgées devait être considéré comme une politique à bannir.

Les temps changent mais les idéologies demeurent. Depuis quelques temps, des déclarations successives émanant de l’exécutif nous font craindre le pire pour l’avenir de notre système de protection sociale.

Au passage, je veux rappeler que durant le quinquennat de François HOLLANDE, malgré les difficultés d’ordre économique, malgré les critiques parfois violentes de l’opposition et d’une partie de la Gauche, le dispositif que nous connaissons et qui concerne les familles, les demandeurs d’emploi, les accidentés du travail, les retraites, l’assurance maladie n’a jamais été remis en question.

Par contre, le gouvernement MACRON-PHILIPPE, par une succession de propos, parfois contradictoires, semblent s’acheminer vers l’abandon d’un système efficace d’aides sociales.

Une nouvelle fois, on applique l’adage selon lequel « quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ».

En d’autres termes, sous prétexte de mise en place d’un « nouveau monde », les aides sociales sont menacées.

C’est en effet Monsieur LE MAIRE, Ministre de l’Economie qui déclare : « il serait légitime de réduire la politique sociale sur l’emploi ». C’est Monsieur DARMANIN, autre ministre issu de la Droite qui affirme : « les aides sociales, il y en a trop ». C’est Madame BUZYN, Ministre des Solidarités qui nous dit : « il faut arrêter de financer ce qui ne fonctionne pas ».

Comment ne pas être inquiet quand nous avons comme premier responsable de ces orientations un Président de la République qui prétend incarner la modernité et qui s’emploie à démolir ce qui existait avant lui ?

Très récemment, trois économistes ont remis à Monsieur MACRON une note, rendue publique depuis, dans laquelle ils dénoncent un « pouvoir indifférent à la question sociale ».

Messieurs AGHION, MARTIN et PISANI-FERRY sont sûrement de bons économistes. Ils ont peut-être même quelques tropismes progressistes. Ils ont par contre un très mauvais sens politique. En soutenant, comme ils l’ont fait, l’actuel Chef de l’Etat avant et depuis son élection, ils n’ont pas pris en compte les positionnements du personnage clairement marqués à droite.

Cette note risque le même sort que le rapport BORLOO sur les banlieues : « cause toujours, tu m’intéresses… »

Malheureusement, ce sont les Français qui ont le plus besoin de la solidarité nationale qui en pâtissent.

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ERRATUM : Dans mon blog du 7 Juin intitulé « Injuste », une faute de frappe n’a pas été corrigée à la relecture. A l’avant dernier paragraphe, lire : « …au courS du précédent… »