Pendant
des années, à l’occasion des campagnes électorales pour le renouvellement du
Conseil Général, j’ai entendu la Droite départementale, j’ai lu les documents
qu’elle diffusait : à chaque fois revenait la critique selon laquelle la
Gauche et les Socialistes faisaient de l’assistanat.
Comme
si faire preuve de solidarité en direction des plus défavorisés, de l’enfance
en danger, des personnes en situation de handicap, des personnes âgées devait
être considéré comme une politique à bannir.
Les
temps changent mais les idéologies demeurent. Depuis quelques temps, des
déclarations successives émanant de l’exécutif nous font craindre le pire pour
l’avenir de notre système de protection sociale.
Au
passage, je veux rappeler que durant le quinquennat de François HOLLANDE,
malgré les difficultés d’ordre économique, malgré les critiques parfois
violentes de l’opposition et d’une partie de la Gauche, le dispositif que nous
connaissons et qui concerne les familles, les demandeurs d’emploi, les
accidentés du travail, les retraites, l’assurance maladie n’a jamais été remis
en question.
Par
contre, le gouvernement MACRON-PHILIPPE, par une succession de propos, parfois
contradictoires, semblent s’acheminer vers l’abandon d’un système efficace d’aides sociales.
Une
nouvelle fois, on applique l’adage selon lequel « quand on veut tuer son
chien on dit qu’il a la rage ».
En
d’autres termes, sous prétexte de mise en place d’un « nouveau
monde », les aides sociales sont menacées.
C’est
en effet Monsieur LE MAIRE, Ministre de l’Economie qui déclare : « il
serait légitime de réduire la politique sociale sur l’emploi ». C’est
Monsieur DARMANIN, autre ministre issu de la Droite qui affirme :
« les aides sociales, il y en a trop ». C’est Madame BUZYN, Ministre
des Solidarités qui nous dit : « il faut arrêter de financer ce qui
ne fonctionne pas ».
Comment
ne pas être inquiet quand nous avons comme premier responsable de ces
orientations un Président de la République qui prétend incarner la modernité et
qui s’emploie à démolir ce qui existait avant lui ?
Très
récemment, trois économistes ont remis à Monsieur MACRON une note, rendue
publique depuis, dans laquelle ils dénoncent un « pouvoir indifférent à la
question sociale ».
Messieurs
AGHION, MARTIN et PISANI-FERRY sont sûrement de bons économistes. Ils ont
peut-être même quelques tropismes progressistes. Ils ont par contre un très
mauvais sens politique. En soutenant, comme ils l’ont fait, l’actuel Chef de
l’Etat avant et depuis son élection, ils n’ont pas pris en compte les
positionnements du personnage clairement marqués à droite.
Cette
note risque le même sort que le rapport BORLOO sur les banlieues :
« cause toujours, tu m’intéresses… »
Malheureusement,
ce sont les Français qui ont le plus besoin de la solidarité nationale qui en
pâtissent.
*
*
*
ERRATUM :
Dans mon blog du 7 Juin intitulé « Injuste », une faute de frappe n’a
pas été corrigée à la relecture. A l’avant dernier paragraphe, lire :
« …au courS du précédent… »