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lundi 23 avril 2018

Le commencement


Il y a un commencement à tout. Depuis hier soir, à l’Assemblée Nationale, le ver est dans le fruit du macronisme. Quinze députés marcheurs ont refusé de mettre un pied devant l’autre : quatorze se sont abstenus, ce qui signifie une désapprobation. Un a voté contre. Gageons que ce n’est qu’un début.

Il faut dire que le texte considéré, visant à durcir les conditions d’accueil des migrants, créera des situations indignes de la France.

Alors que dans plusieurs pays européens, des majorités se font élire en proposant des mesures xénophobes et racistes, la France s’honorerait de défendre ce qui a constitué son originalité depuis la Révolution Française de 1789, l’accueil de celles et de ceux qui fuient leurs pays d’origine pour échapper à la guerre, à la dictature ou à la famine.

Nous savons que nous ne pouvons pas « accueillir toute la misère du monde » pour reprendre la formule de Michel ROCARD, incomplète dans ce qu’on en a retenu et retirée de son contexte. Il ajoutait en effet : « Mais nous devons en prendre notre part ».

C’est là que le Gouvernent et le Président de la République devraient manifester une approche différente du traitement du problème.

Alors qu’existent de nombreux lieux d’échange et de concertations internationaux, l’ONU, le FMI, le G 7, le G 20, l’Union Européenne, pour n’en citer que quelques-uns, il est paradoxal que les responsables des Etats, tous continents confondus, ne réussissent pas à définir une politique cohérente globale concernant ces problèmes de migrants au 21ème siècle.

Quel beau dossier pour notre Jupiter national, lui qui rêve d’être reconnu au-delà de nos frontières.

Il préfère aller faire la cour au sinistre TRUMP, laisser se dégrader la situation sociale en France, approuver son ministre de l’Intérieur, transfuge du Parti Socialiste, qui défend un dispositif anti-migrant que ne déjugeraient pas les nostalgiques d’une période que l’on espérait révolue, celle des années trente.

Décidément, la défense des libertés, de la démocratie, de la justice demeure un combat permanent.

C’est dans ce combat que les Socialistes doivent s’engager et reconquérir le soutien du peuple de gauche.