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jeudi 19 avril 2018

La France et l'Europe


La période que nous traversons est particulièrement riche en évènements politiques, voire en sujets de mécontentement chez nos concitoyens.

Il y a un an, à quelques jours près, que Monsieur MACRON dirige la politique de la France. Les seuls sujets de satisfaction que l’on constate sont le résultat des décisions et des orientations mises en œuvre durant le précédent quinquennat.

C’est la croissance qui reprend. Ce sont les déficits budgétaires qui diminuent significativement. C’est la courbe du chômage qui commence à s’inverser.

Dans le même temps, même s’il n’y a pas « coagulation » aux yeux du Président de la République, on observe les nombreux mouvements sociaux qui ne sont que la conséquence de la politique jupitérienne.

Les cheminots, les retraités, les étudiants, les magistrats, les enseignants, les personnels hospitaliers, et de manière générale, les fonctionnaires inquiets de l’avenir des services publics, les associations humanitaires, tous ces acteurs de notre vie collective demandent autre chose que ce qui leur est servi par un pouvoir impérieux, intransigeant et arrogant.

Je n’ai pas cité les « zadistes » de Notre Dames des Landes car, même si je déplore l’abandon de la construction de l’aéroport, je ne peux pas soutenir ceux qui contestent en permanence l’ordre républicain. Je les assimile à ces « casseurs » qui se glissent dans une manifestation pacifique et autorisée pour tout détériorer sur leur passage.

Pour en revenir à Monsieur MACRON, il s’est engagé, hier à Strasbourg, aujourd’hui à Berlin, dans une opération de charme et de séduction pour asseoir son autorité sur l’Europe.

Je n’ai pas de désaccord profond avec la conception de l’Europe, telle qu’il l’exprime. Comme lui, je suis favorable à une « Europe plus démocratique, plus unie et plus souveraine ».

Cela ne fait pas de moi un « marcheur » converti au macronisme. Le Chef de l’Etat français a suffisamment démontré, depuis la campagne présidentielle et depuis son élection, son positionnement libéral, pour que j’en appelle à la méfiance.

D’ailleurs, devant les députés européens, il n’a pas manqué de préciser qu’il n’appartenait « à aucune des familles politiques » représentées au Parlement européen.

Certains peuvent alors se demander où il se situe. D’autres, transfuges du Parti Socialiste, actuels ou à venir, y trouveront peut-être le signe d’une possible ouverture.

Ce serait ne pas prendre en compte la réalité d’une politique contestée vivement dans notre pays. On a pu le voir à travers les reportages sur la visite du Président de la République à Saint-Dié-des-Vosges, ce mercredi.

A l’évidence, la politique européenne est très liée à celle de la France. Mais, à l’inverse, les décisions de notre Gouvernement doivent nous éclairer sur sa conception de l’Europe.