Réagissez !

jeudi 5 avril 2018

A quoi ça rime ?


C’est la question que je me pose depuis que je connais les intentions du gouvernement MACRON-PHILIPPE concernant la réforme des institutions.

On en sait davantage depuis que, ce mercredi en fin d’après-midi, le Premier Ministre a présenté les grandes lignes du projet gouvernemental.

Ce projet est un véritable fourre-tout avec une loi ordinaire, une loi organique, une révision de la Constitution.

On voudrait que les citoyens n’y comprennent rien qu’on ne s’y prendrait pas autrement. De plus, et pour ajouter à la complexité, chaque texte (il y en aurait donc trois) traite de plusieurs sujets complètement différents.

Ainsi, qu’y a-t-il de commun entre la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature et le statut de la Corse, pour ne prendre que ces deux questions ?

Rien, bien entendu, même si ces deux thèmes doivent être traités.

Il est clair que le Président de la République pratique un « enfumage » caractérisé. Il pense aussi endormir l’opinion alors que certaines mesures envisagées vont, ni plus ni moins, contribuer au renforcement du pouvoir personnel comme je l’évoquais déjà, le 22 Mars dernier.

De plus, Monsieur MACRON n’a rien à envier à Madame LE PEN ou à Monsieur MELENCHON, en matière de populisme.

Diminuer le nombre de parlementaires, Députés et Sénateurs, c’est contribuer à la dévalorisation des responsables politiques aux yeux des Français qui, pour certains, considèrent que les élus sont forcément des magouilleurs malhonnêtes enclins aux pires malversations.

En diminuer le nombre représentera aux yeux de ceux-là une mesure d’assainissement.

Il faudra qu’on m’explique les raisons profondes de ce dispositif envisagé.

Faire des économies comme le pensent certains, ne peut se concevoir que s’il n’y a pas remise en question de notre démocratie parlementaire. Or avec 30 % de députés et de sénateurs en moins, c’est forcément rendre plus difficile la relation entre les citoyens et leurs représentants.

C’est également porter atteinte aux garanties de contrôle du Parlement sur le Gouvernement. Le travail sera forcément moins bien assuré par un nombre réduit de « contrôleurs ».

Il est évident que le Président de la République ne veut pas que son Gouvernement soit contraint de rendre des comptes aux représentants du peuple. Il veut asphyxier le Parlement.

Je le dis comme je le pense, ces modifications institutionnelles traduisent un anti parlementarisme évident. Elles constituent, pour certaines d’entre elles, une menace pour la Démocratie.