Toute
société, si elle ne veut pas tomber en décadence, doit se réformer en
permanence. Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs
décennies ont engagé des réformes.
Mais
il y a réforme et réforme.
Rien
n’est comparable entre celles qui ont été menées à l’initiative de la Gauche,
avec François MITTERRAND entre 1981 et 1995, avec Lionel JOSPIN entre 1997 et
2002 ou avec François HOLLANDE entre 2012 et 2017 et celles réalisées par
Messieurs POMPIDOU, GISCARD D’ESTAING, CHIRAC ou SARKOZY.
Cela
est également vrai pour la politique de réformes conduite par le gouvernement
MACRON-PHILIPPE. Dans ce dernier cas, la méthode est tout autant critiquable
que le fond des changements entrepris.
Cette
méthode, brutale, rapide, jupitérienne, indispose de plus en plus de Français.
Les élections législatives partielles qui se déroulent en ce moment, témoignent
de la réserve, de la méfiance et même du rejet du macronisme.
Même
si une hirondelle ne fait pas le printemps, la réélection du Député socialiste,
Joël AVIRAGNET, ce dimanche, en Haute-Garonne, avec près de 10 000 voix
d’avance sur le candidat macroniste, alors qu’il n’en avait que 91 en Juin
2017, montre bien l’état de l’opinion.
Un
mouvement social d’importance est prévu dans le secteur public, le 22 Mars
prochain. La réaction, a priori, du gouvernement à travers quelques
déclarations ministérielles, consiste à jouer au matamore et à monter les
Français les uns contre les autres. Il y a d’un côté les « méchants grévistes »
qui vont gêner ces « pauvres usagers » des services publics que la
grève va perturber.
On
assiste là à une réaction classique du libéralisme qui ne supporte pas la
contestation et qui essaie de faire croire qu’une grève est forcément engagée
pour défendre des intérêts catégoriels au détriment de ceux de la collectivité.
Il
convient d’expliquer à nos concitoyens que défendre le service public, réclamer
des moyens suffisants pour l’exercer, dans les hôpitaux par exemple, c’est bien
se préoccuper de l’intérêt général.
En
revanche, supprimer l’impôt sur la fortune, donner davantage de moyens aux plus
riches, négliger les territoires ruraux, mépriser les retraités, comme on le
constate aujourd’hui, c’est bien s’inscrire dans une démarche que la droite
française a pratiquée à chaque fois qu’elle a été au pouvoir.
Il
y a cinquante ans, en 1968, une imposante révolution sociale et sociétale a
contribué à changer beaucoup de choses. Faudra-t-il s’en inspirer et renouveler
des actes de cette nature pour que le gouvernement tienne compte de
l’insatisfaction des Français ?
Nul
ne peut prédire l’avenir disait le Général de Gaulle le 31 Décembre 1967. On a
vu de quelle façon la réalité a imposé sa loi.