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lundi 5 mars 2018

Jusqu'à quand ?


Ce dimanche, les Italiens ont choisi. Ils ont voté et désigné une majorité parlementaire qui se réclame d’une idéologie populiste et d’extrême-droite.

Il y a quelques semaines, c’était l’Allemagne qui permettait l’arrivée de 94 députés d’extrême-droite au Bundestag, élus par près de 6 millions d’électeurs.

D’autres pays d’Europe connaissent la présence au pouvoir d’hommes et de femmes qui défendent des thèses racistes, anti-européennes et xénophobes : la Hongrie, la Pologne.

Les thèses de l’extrême-droite progressent dangereusement en Autriche, aux Pays-Bas et, bien entendu, en France.

Au-delà de l’Europe, l’élection de TRUMP aux Etats-Unis, constitue un évènement très préoccupant quant à la volonté de ce pays de demeurer dans le camp des défenseurs de la liberté.

Jusqu’à quand cette situation insupportable et dangereuse va-t-elle durer sans réaction ?

La Démocratie est en danger !

Il devient urgent que les dirigeants des pays européens donnent l’exemple d’une volonté sans faille et de leur détermination à arrêter ce processus qui n’est pourtant pas inéluctable.

Ne rien faire, c’est accepter que tout ce qui a été mis en œuvre depuis soixante-treize ans, depuis l’éradication du nazisme et du fascisme, soit oublié.

Lorsqu’en Septembre 1938, la France et la Grande-Bretagne ont signé avec l’Allemagne hitlérienne et l’Italie mussolinienne les accords de Munich, elles n’imaginaient pas qu’un an plus tard la Seconde Guerre Mondiale éclaterait.

Ce sont des millions de morts, des souffrances innommables qui auraient été évités si on avait su.

Cette formule « si on avait su » n’est plus acceptable aujourd’hui. L’Histoire nous permet de savoir. C’est pourquoi j’en appelle aux gouvernements, à celui de la France en particulier, de rechercher rapidement les voies et moyens qui permettront d’endiguer ce phénomène dangereux pour nos libertés.

Ce n’est pas parce que les sociaux-démocrates sont malmenés par les électeurs, dans plusieurs pays, le dernier en date étant l’Italie, qu’ils peuvent être absents de cette réflexion.

En France, au lendemain de son congrès, dans un mois, le Parti Socialiste devra proposer des moyens de reconquête de cette partie de l’opinion qui se laisse entraîner sur les chemins de la facilité.

Lorsqu’ils auront désigné leur Premier Secrétaire, et je souhaite, je le répète, que ce soit Stéphane LE FOLL, les militants socialistes débattront de nombreuses questions : leur organisation, l’Europe, la politique économique et sociale qu’ils veulent pour la France.

La défense de la Démocratie, la lutte contre les thèses de l’extrême-droite devront faire partie de ces débats, en priorité.