Ce
dimanche, les Italiens ont choisi. Ils ont voté et désigné une majorité
parlementaire qui se réclame d’une idéologie populiste et d’extrême-droite.
Il
y a quelques semaines, c’était l’Allemagne qui permettait l’arrivée de 94
députés d’extrême-droite au Bundestag, élus par près de 6 millions d’électeurs.
D’autres
pays d’Europe connaissent la présence au pouvoir d’hommes et de femmes qui
défendent des thèses racistes, anti-européennes et xénophobes : la
Hongrie, la Pologne.
Les
thèses de l’extrême-droite progressent dangereusement en Autriche, aux Pays-Bas
et, bien entendu, en France.
Au-delà
de l’Europe, l’élection de TRUMP aux Etats-Unis, constitue un évènement très
préoccupant quant à la volonté de ce pays de demeurer dans le camp des
défenseurs de la liberté.
Jusqu’à
quand cette situation insupportable et dangereuse va-t-elle durer sans
réaction ?
La
Démocratie est en danger !
Il
devient urgent que les dirigeants des pays européens donnent l’exemple d’une
volonté sans faille et de leur détermination à arrêter ce processus qui n’est
pourtant pas inéluctable.
Ne
rien faire, c’est accepter que tout ce qui a été mis en œuvre depuis
soixante-treize ans, depuis l’éradication du nazisme et du fascisme, soit
oublié.
Lorsqu’en
Septembre 1938, la France et la Grande-Bretagne ont signé avec l’Allemagne
hitlérienne et l’Italie mussolinienne les accords de Munich, elles n’imaginaient
pas qu’un an plus tard la Seconde Guerre Mondiale éclaterait.
Ce
sont des millions de morts, des souffrances innommables qui auraient été évités
si on avait su.
Cette
formule « si on avait su » n’est plus acceptable aujourd’hui.
L’Histoire nous permet de savoir. C’est pourquoi j’en appelle aux
gouvernements, à celui de la France en particulier, de rechercher rapidement
les voies et moyens qui permettront d’endiguer ce phénomène dangereux pour nos
libertés.
Ce
n’est pas parce que les sociaux-démocrates sont malmenés par les électeurs,
dans plusieurs pays, le dernier en date étant l’Italie, qu’ils peuvent être absents
de cette réflexion.
En
France, au lendemain de son congrès, dans un mois, le Parti Socialiste devra
proposer des moyens de reconquête de cette partie de l’opinion qui se laisse
entraîner sur les chemins de la facilité.
Lorsqu’ils
auront désigné leur Premier Secrétaire, et je souhaite, je le répète, que ce
soit Stéphane LE FOLL, les militants socialistes débattront de nombreuses
questions : leur organisation, l’Europe, la politique économique et
sociale qu’ils veulent pour la France.
La
défense de la Démocratie, la lutte contre les thèses de l’extrême-droite
devront faire partie de ces débats, en priorité.