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lundi 29 janvier 2018

Synthèse



Pour les Socialistes, une première étape dans la refondation a été franchie, ce samedi, avec la réunion du Conseil National.

Les noms des candidats au poste de Premier Secrétaire sont désormais connus. Ils sont quatre, ce qui, pour les observateurs mal informés ou mal intentionnés, constituerait une division interne.

Je l’ai déjà dit et je le répète, le Parti Socialiste est un parti démocratique. L’expression des idées est libre, jusqu’à la décision collective.

Ce n’est pas le cas chez les macronistes où c’est Jupiter qui désigne le sous-chef.

Ce n’est pas le cas à l’extrême-droite ou chez les populistes mélenchonistes où le leader est auto-proclamé.

Ce n’est pas le cas, à droite, où le culte du chef, depuis de Gaulle, demeure la ligne de conduite de ce parti qui aura changé six fois de nom en un demi-siècle (R.P.F., U.N.R., U.D.R., R.P.R., U.M.P., Les Républicains).

Revenons au Parti Socialiste. Une étude approfondie des textes d’orientation proposés par chacun des candidats est désormais la feuille de route des militants.

Je ne l’ai pas encore fait, mais il y a gros à parier que les différences seront faibles pour du moins trois d’entre eux.

Si cela se confirme, et avant le vote prévu le 15 mars, la recherche d’une synthèse entre les propositions de Luc CARVOUNAS, Olivier FAURE et Stéphane LE FOLL est à mener.

Ce concept de synthèse a été souvent critiqué parce qu’il serait créateur de confusion. Cependant, entre deux personnes ou dans un groupe plus nombreux ou, a fortiori dans un parti, le compromis est bien plus profitable que l’affrontement permanent et durable.

Si cette synthèse que j’appelle de mes vœux n’était pas réalisable, alors la personnalité des candidats constituera le critère permettant le choix.

Chaque membre du Parti Socialiste appelé à voter devra se poser les questions suivantes : Qui est le plus à même d’assurer la transition entre le passé et l’avenir ? Qui a déjà fait la démonstration de sa capacité à débattre avec les adversaires politiques et devant l’opinion qu’il faudra convaincre ?

La volonté de renouvellement est forte chez les militants socialistes. Le « jeunisme » semble davantage pris en compte que l’expérience. Cette approche est dangereuse. Elle conduit à balayer d’un revers de main les éléments positifs de la politique menée par la Gauche il n’y a pas si longtemps. Elle fait peu de cas de la loyauté, de l’honnêteté, de la fidélité en politique.

Comme le disait très récemment Martine AUBRY, ce sont des principes auxquels nous devons être attachés.

Je fais mienne cette formule de Bernard CAZENEUVE, Premier Ministre, dans son livre « Chaque jour compte » : « La fidélité est en politique le meilleur des investissements, qui procure aussi le plus grand des conforts ».