Pour
les Socialistes, une première étape dans la refondation a été franchie, ce
samedi, avec la réunion du Conseil National.
Les
noms des candidats au poste de Premier Secrétaire sont désormais connus. Ils
sont quatre, ce qui, pour les observateurs mal informés ou mal intentionnés,
constituerait une division interne.
Je
l’ai déjà dit et je le répète, le Parti Socialiste est un parti démocratique.
L’expression des idées est libre, jusqu’à la décision collective.
Ce
n’est pas le cas chez les macronistes où c’est Jupiter qui désigne le
sous-chef.
Ce
n’est pas le cas à l’extrême-droite ou chez les populistes mélenchonistes où le
leader est auto-proclamé.
Ce
n’est pas le cas, à droite, où le culte du chef, depuis de Gaulle, demeure la
ligne de conduite de ce parti qui aura changé six fois de nom en un demi-siècle
(R.P.F., U.N.R., U.D.R., R.P.R., U.M.P., Les Républicains).
Revenons
au Parti Socialiste. Une étude approfondie des textes d’orientation proposés
par chacun des candidats est désormais la feuille de route des militants.
Je
ne l’ai pas encore fait, mais il y a gros à parier que les différences seront
faibles pour du moins trois d’entre eux.
Si
cela se confirme, et avant le vote prévu le 15 mars, la recherche d’une
synthèse entre les propositions de Luc CARVOUNAS, Olivier FAURE et Stéphane LE
FOLL est à mener.
Ce
concept de synthèse a été souvent critiqué parce qu’il serait créateur de
confusion. Cependant, entre deux personnes ou dans un groupe plus nombreux ou,
a fortiori dans un parti, le compromis est bien plus profitable que
l’affrontement permanent et durable.
Si
cette synthèse que j’appelle de mes vœux n’était pas réalisable, alors la
personnalité des candidats constituera le critère permettant le choix.
Chaque
membre du Parti Socialiste appelé à voter devra se poser les questions
suivantes : Qui est le plus à même d’assurer la transition entre le
passé et l’avenir ? Qui a déjà fait la démonstration de sa capacité à
débattre avec les adversaires politiques et devant l’opinion qu’il faudra
convaincre ?
La
volonté de renouvellement est forte chez les militants socialistes. Le
« jeunisme » semble davantage pris en compte que l’expérience. Cette
approche est dangereuse. Elle conduit à balayer d’un revers de main les éléments
positifs de la politique menée par la Gauche il n’y a pas si longtemps. Elle
fait peu de cas de la loyauté, de l’honnêteté, de la fidélité en politique.
Comme
le disait très récemment Martine AUBRY, ce sont des principes auxquels nous
devons être attachés.
Je
fais mienne cette formule de Bernard CAZENEUVE, Premier Ministre, dans son
livre « Chaque jour compte » : « La fidélité est en politique
le meilleur des investissements, qui procure aussi le plus grand des
conforts ».