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vendredi 26 janvier 2018

Ne gâchons rien



Nombreux sont les sujets touchant à la vie politique qui retiennent mon attention aujourd’hui.

La réforme constitutionnelle envisagée par le Président de la République en est un. Le Président du Sénat a fait connaître son point de vue et celui de ses collègues. Le processus va continuer de se dérouler. Attendons de connaître les propositions du Gouvernement pour les analyser. Rien n’est intangible si ce n’est une remise en question de la Démocratie. Nous y reviendrons.

Le discours de Monsieur MACRON s’adressant aux agriculteurs a montré une nouvelle fois l’habileté du personnage pour « endormir » son auditoire. Les problèmes du monde rural n’en sont pas réglés pour autant.

La situation dans les prisons a du mal à se débloquer. On ne peut pas s’en réjouir. On ne peut que se demander si le gouvernement a bien mesuré l’importance de ce service public régalien que constitue la justice avec son système pénitentiaire.

Le forum économique de Davos et les déclarations qui y sont faites mériteraient quelques commentaires, notamment sur les inégalités qui se développent en France et dans le monde.

Sur tous ces sujets, se trouveront sûrement des opportunités pour en reparler.

Militant socialiste de longue date, c’est l’avenir de mon parti qui me préoccupe le plus.

Parce que je suis très attaché au pluralisme politique dans notre République, je souhaite plus que jamais que le PS se donne les moyens d’être en situation d’opposition crédible au libéralisme et au populisme, qu’il soit de droite ou de gauche.

Le congrès qui se prépare en est l’occasion. Ne la gâchons pas.

Nous connaîtrons, cette fin de semaine, les propositions d’orientation formulées par les prétendants à la responsabilité de Premier Secrétaire.

Ils sont quatre ou cinq à ambitionner cette fonction. Je réfute vigoureusement les commentaires qui parlent de divisions. Quand comprendra-t-on dans « l’intelligentsia » de ce pays que le Parti Socialiste est une organisation démocratique au sein de laquelle l’expression de la diversité des points de vue est une règle fondamentale.

Nous n’avons pas toujours été bons ces derniers temps, et notamment au cours du quinquennat de François HOLLANDE, pour respecter une autre règle fondamentale de la Démocratie : quand une décision est prise par la majorité, elle s’applique à tous, même à ceux qui l’ont combattue avant le vote.

Le comportement des « frondeurs » au cours de la précédente législature aura été l’illustration de ce qu’il ne faut pas faire quand on est démocrate. On voit où cela nous a conduits.

Le choix de l’orientation du Parti se fera en même temps que le choix de la personne qui l’incarnera. L’un n’ira pas sans l’autre.

Les militants qui voteront devront donc retenir, non seulement la politique préconisée pour accompagner la refondation nécessaire, mais aussi, et surtout dans la période actuelle, la personne qui sera la plus déterminée, la plus convaincante, la plus crédible dans son expression, la plus audible face aux adversaires.

Je le disais dans mon précédent blog : c’est notre avenir qui en dépend. C’est aussi celui de la Démocratie.