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mardi 27 juin 2017

Pas de chèque en blanc

Le Parti Socialiste ne votera pas la confiance au gouvernement libéral que dirige M. PHILIPPE. Ses dirigeants, en l’occurrence le Conseil National, ont pris cette décision à la quasi-unanimité.

J’en suis satisfait car il n’était pas imaginable de donner un chèque en blanc à un Premier Ministre dont tout le parcours et les décisions politiques jusqu’à sa nomination ont été la traduction d’un engagement à droite.

De plus, le Parti Socialiste étant un parti de gauche, n’en déplaise à ses détracteurs en son propre sein, il n’était pas possible de laisser à M. MELENCHON l’apanage du progressisme alors que nous avons affaire à un anarchiste destructeur.

Comme je le disais vendredi, il convient d’attendre le discours de politique générale du Premier Ministre, le 4 juillet prochain, pour apprécier la manière dont les députés socialistes marqueront leur opposition ou leurs réserves.

En d’autres termes, il serait sans doute possible de voter contre la confiance ou de s’abstenir. Je comprendrais même que certains députés, membres du Parti Socialiste, réélus sans adversaires macronistes, qui n’auraient pas encore compris l’orientation libérale du nouveau Président de la République, aillent jusqu’à voter pour.

Je ne les approuverai pas mais, dans la phase de transition que nous traversons actuellement, avant que la reconstruction du Parti ne s’engage, la liberté de vote me semble un bon moyen d’apaiser le climat interne au Parti Socialiste.

On prête à M. MACRON l’intention de réunir les Parlementaires en Congrès, à Versailles, pour s’adresser directement à eux.
Notre Constitution permet cette procédure. Il n’empêche qu’elle n’est pas utilisée habituellement. Cela constitue un pas de plus vers une présidentialisation du régime, sans les contreparties qui devraient donner davantage de pourvoir et d’indépendance aux Parlementaires.

Mais là encore, il faut attendre et voir, même si les signes d’interférence entre le Président de la République et la majorité des Députés qui se réclament de lui se manifeste de plus en plus.

La présidence jupitérienne comme M. MACRON l’a lui-même définie, la comparaison avec Bonaparte, Premier Consul, tout cela ne peut qu’interpeler les Républicains. Espérons qu’on n’en arrivera pas à les inquiéter.