Ce dimanche
30 avril était une journée consacrée à la mémoire des Déportés entre 1940 et
1945, victimes du nazisme.
Le fait que
cette journée se tienne entre les deux tours de notre élection présidentielle,
qui verra en lice le 7 mai prochain la représentante d’un parti pour qui les
chambres à gaz ne sont qu’un détail, donnait à cette célébration encore plus
d’importance.
Devant le
monument aux morts de ma commune, j’imaginais le comportement des Français
durant cette triste période de notre histoire s’ils avaient su ce qui se
passait dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie.
Aujourd’hui,
ils le savent mais ne font pas le rapprochement entre ce qu’ont connu leurs
parents ou grands-parents et ce que déclare et projette pour la France la
candidate d’extrême droite.
Les
Français prennent pour argent comptant ce qu’on leur rabâche en
permanence : tous leurs problèmes auraient pour cause l’Europe, sa
monnaie, l’euro, les Français d’origine étrangère, de culture, de religion, de
couleur de peau différentes.
De tels
propos sont retenus par certains électeurs, confrontés eux-mêmes à des
problèmes d’emploi, de logement, de santé et qui ont le sentiment que notre
système de protection sociale privilégie les personnes d’origine étrangère à
leur détriment.
On ne dira
jamais assez le risque qui pèse sur la France si, par malheur, une majorité de
voix se portait sur la candidate d’extrême droite. Certes, ce serait la
Démocratie qui aurait fonctionné. Mais on sait, à travers son histoire, comment
la Démocratie a pu être dévoyée et a provoqué, sans qu’on le voit venir, les
plus grands drames de l’Histoire de l’Humanité.
On me
rétorque que la situation française d’aujourd’hui n’est pas comparable avec ces
périodes dramatiques auxquelles je fais référence.
Peut-être.
Mais je n’en suis pas sûr et personne ne peut l’affirmer avec certitude.
Nous avons
imaginé, pour d’autres sujets touchant à la science ou à la santé, le principe
de précaution qui amène le retrait d’un médicament ou d’un produit susceptibles
d’aggraver la situation traitée.
Rien
n’empêche qu’on applique ce principe de précaution dans la vie politique.
Retirons de la scène électorale ce produit à risque que constitue la candidate
d’extrême droite. Encourageons nos concitoyens à protéger la République.