Décidemment,
la vie politique n’est pas « un long fleuve tranquille ». Les
événements de cette semaine, et d’hier en particulier, en attestent.
Les
accusations du candidat Fillon à l’encontre du Président de la République et de
l’existence d’un « cabinet noir » sont indignes d’un prétendant à la
fonction.
Les
ralliements d’élus et de responsables socialistes, dont des membres du
Gouvernement, au candidat Macron, contribuent à un affaiblissement de la Gauche
déjà mise à mal par les attaques permanentes du candidat Mélenchon en direction
du Parti Socialiste.
Comme je
l’écrivais le 16 mars dernier, l’action politique ne doit pas laisser la place
aux états d’âme mais au contraire s’appuyer sur la détermination de ses acteurs
qui, elle-même, trouve sa raison d’être dans le respect de principes et de
valeurs.
Personnellement,
c’est ce qui a toujours constitué ma ligne et, d’une certaine façon, ma
« boussole ».
C’est
pourquoi, je dis et je répète que je désapprouve celles et ceux qui, comme le
Ministre Le Drian, s’engagent derrière le candidat Macron dont la ligne
« ni-ni » n’a pas de sens, tant est grande la différence entre la
Gauche et la Droite.
J’ai
expliqué la semaine dernière pourquoi je voterai Hamon le 23 avril. Cela m’a
valu des réactions de lecteurs de ce blog, certains approuvant, d’autres me
reprochant de faire passer mon Parti avant mon Pays.
Bien
entendu, je ne partage pas ce genre de critiques.
Dans une
Démocratie, dans une République, les partis politiques ont un rôle essentiel,
celui de rassembler, non seulement des militants mais surtout des électeurs qui
partagent la même vision de leur avenir. Qu’a fait le candidat Macron avant de
s’engager dans cette campagne électorale ? Il a commencé par créer un
rassemblement qu’il dénomme « mouvement » pour faire moderne mais qui
n’est ni plus ni moins qu’un parti « attrape-tout ».
Dans un
mois, les Français voteront. Ce sera le 1er tour. Il sera
déterminant car il ne laissera alors le choix qu’entre les deux candidats
arrivés en tête.
L’heure
n’est plus aujourd’hui à se lamenter ni sur les dysfonctionnements du passé
récent, ceux du Parti Socialiste notamment, ni sur les insatisfactions
ressenties par une partie de ceux qui ont voté pour François Hollande en 2012.
La Gauche
et la Droite française sont des réalités. L’avenir de la France passe par le
choix entre l’une de ces deux sensibilités. Pour ce qui me concerne, je préfère
le candidat du progrès social, Benoît Hamon, à celui d’une droite qui n’ose pas
dire son nom et qui s’abrite derrière un social-libéralisme de circonstance.