Dans une
société démocratique comme la nôtre, c’est la loi qui fixe les règles de notre
vie collective en même temps qu’elle nous protège.
C’est un
principe qui est parfois mal compris et qui amène certains citoyens à contester
l’action de la police et de la
justice. Or ces deux institutions ont pour mission
essentielle d’appliquer la loi et de la faire respecter.
On peut la contester. C ’est la
conséquence de notre droit à la liberté d’expression. Elle peut être modifiée
si la contestation est fondée. C’est alors le rôle du Parlement que de préciser
le cadre législatif quand c’est nécessaire.
Or, on
assiste ces derniers jours, de la part de deux aspirants à la fonction de Chef
de l’Etat, non pas à une contestation de la législation qui leur est appliquée,
mais à une accusation grave à l’encontre de l’autorité judiciaire.
Pire, la
candidate d’extrême droite menace les fonctionnaires qui appliqueraient la loi.
« Ils devront assumer le poids de ces méthodes… » a-t-elle déclaré.
En d’autres termes, « si je suis élue, ils devront rendre des
comptes ».
Les
Français qui se préparent à voter pour le Front National doivent bien intégrer
la menace non déguisée qui pèse sur les institutions et sur les personnes, au
cas où une majorité lui serait favorable.
Car, elle
est incroyable, cette Le Pen. Quel culot ! Elle est à l’origine de
malversations bien identifiées. La justice enquête. Elle dénie toute
implication, dénonce une cabale politique et refuse de répondre à la police qui
voulait l’interroger, arguant de son immunité parlementaire.
Si
juridiquement, l’immunité parlementaire protège les députés européens, comme
c’est vrai aussi pour les députés et les sénateurs français, ce dispositif a
été voulu, dès la Révolution française de 1789 pour protéger les représentants
du peuple pour l’exercice de leurs fonctions.
Lorsqu’il y
a soupçon de délit caractérisé tout élu digne de cette fonction à le devoir
moral de répondre de ses actes individuels et personnels devant la justice.
Nos
concitoyens ne peuvent pas accepter un tel comportement sans réagir. Il y va de
la défense de notre République.