Dans une
formule à l’emporte-pièce, Mélenchon a été injurieux à l’égard du Parti
Socialiste. Il ne veut pas « s’accrocher au corbillard du Parti
Socialiste ».
De tels
propos ne grandissent pas son auteur même si on ne peut que s’attendre à de
telles références pour celui qui est devenu le croque-mort et le fossoyeur de
la Gauche.
Un peu plus
de décence eut été de mise de la part d’un individu qui doit toute sa carrière
politique au Parti Socialiste.
Mais c’est
ainsi, et il est dommage que notre société favorise la promotion de ceux qui la
trahissent.
Il est vrai
que le personnage à l’égo démesuré (et c’est un euphémisme) est coutumier des
propos à l’emporte-pièce.
Il est
désapprouvé, même parmi ses soutiens, puisque des militants et des responsables
communistes s’en désolidarisent.
Ils ont
raison, car si la Gauche est plurielle, son union indispensable ne peut se
faire que sur des bases politiques claires et non sur l’invective.
Désormais,
il importe que cette désapprobation manifestée par quelques uns soit largement
partagée par l’électorat de gauche. C’est lui qui fera la différence. C ’est
lui qui devra choisir entre l’utopie irréaliste et la mise en œuvre d’une
politique respectueuse de nos valeurs fondamentales.
Depuis que
la Gauche est organisée, et cela remonte à plus d’un siècle, le Parti
Socialiste a été régulièrement attaqué, vilipendé. Il a connu des échecs
électoraux retentissants, et j’en ai vécus quelques-uns. Il a toujours été en
capacité de reprendre l’initiative et de répondre aux attentes de nos
concitoyens.
Les
individus disparaissent mais les idées perdurent. Ceux qui les portent
aujourd’hui seront remplacés par de nouvelles générations. C’est un phénomène
inéluctable. Toute l’histoire de l’Humanité en témoigne.
Le Parti
Socialiste n’est pas en voie de disparition, n’en déplaise à Mélenchon. Il a
gouverné la France à plusieurs reprises aux cours des décennies écoulées. Il le
fait aujourd’hui avec François Hollande. Il le fera demain si une majorité de
Français le souhaitent.