Réagissez !

lundi 30 janvier 2017

Et maintenant…

Les électeurs du second tour de la primaire socialiste ont désigné Benoît Hamon.

Ce n’était pas mon choix.

Ces mêmes électeurs ont, ce faisant, désigné le candidat que le Parti Socialiste soutiendra à l’élection présidentielle d’avril prochain. C’est un processus qui ne permet plus aux adhérents du PS de choisir celui qui représenterait réellement la volonté des Socialistes.

Militant socialiste depuis 1962, acteur de la vie politique locale et nationale pendant plus de quarante ans, je ne me reconnais pas dans cette désignation même s’il est bien clair que je ne m’y opposerai pas. J’ai toujours respecté la ligne fixée par le Parti Socialiste.

Désormais, et pour les semaines à venir, de nombreuses questions sont posées avec, en toile de fond, l’impérieuse nécessité de préserver l’unité des Socialistes.

Parmi ces questions, le candidat désigné devra s’employer à accréditer la réalisation de ses propositions. Telles qu’elles ont été présentées pendant la campagne pour la primaire, elles ne peuvent être mises en œuvre. Elles peuvent constituer un objectif, un idéal aurait dit Jaurès. Le contexte national, européen et international rend impossibles des changements du jour au lendemain.

La tâche du candidat désigné sera difficile compte tenu des choix multiples qui s’offriront aux électeurs, à gauche, mais aussi dans la nébuleuse dans laquelle évolue Monsieur Macron.

Les difficultés seront aggravées par le fait de la composition du corps électoral qui a voté majoritairement pour Benoît Hamon.

En effet, il a été désigné par des citoyens insatisfaits de l’action du gouvernement qu’a dirigé Monsieur Valls.

Cela n’est pas suffisant pour créer une dynamique et gagner l’élection présidentielle.

Je disais combien il est nécessaire de préserver l’unité des Socialistes. Les attaques sont nombreuses et répétées, depuis quelques temps, à l’encontre des partis politiques. La reconnaissance de l’importance de leur rôle dans le fonctionnement de notre Démocratie constitue le premier challenge.

Pour le Parti Socialiste, il doit être clair que la ligne fixée au dernier congrès, à Toulouse, n’est pas remise en question par la désignation de Benoît Hamon.

Ce dernier se réclamait alors de la minorité du Parti. A ce titre, sans doute, avec les frondeurs, il s’est opposé à de nombreuses initiatives du Gouvernement. Aujourd’hui, il a la lourde responsabilité d’en défendre le bilan.

Mais, de tout cela, nous en reparlerons.