Les électeurs
du second tour de la primaire socialiste ont désigné Benoît Hamon.
Ce n’était
pas mon choix.
Ces mêmes
électeurs ont, ce faisant, désigné le candidat que le Parti Socialiste
soutiendra à l’élection présidentielle d’avril prochain. C’est un processus qui
ne permet plus aux adhérents du PS de choisir celui qui représenterait
réellement la volonté des Socialistes.
Militant socialiste
depuis 1962, acteur de la vie politique locale et nationale pendant plus de
quarante ans, je ne me reconnais pas dans cette désignation même s’il est bien
clair que je ne m’y opposerai pas. J’ai toujours respecté la ligne fixée par le
Parti Socialiste.
Désormais,
et pour les semaines à venir, de nombreuses questions sont posées avec, en
toile de fond, l’impérieuse nécessité de préserver l’unité des Socialistes.
Parmi ces
questions, le candidat désigné devra s’employer à accréditer la réalisation de
ses propositions. Telles qu’elles ont été présentées pendant la campagne pour
la primaire, elles ne peuvent être mises en œuvre. Elles peuvent constituer un
objectif, un idéal aurait dit Jaurès. Le contexte national, européen et
international rend impossibles des changements du jour au lendemain.
La tâche du
candidat désigné sera difficile compte tenu des choix multiples qui s’offriront
aux électeurs, à gauche, mais aussi dans la nébuleuse dans laquelle évolue
Monsieur Macron.
Les difficultés
seront aggravées par le fait de la composition du corps électoral qui a voté
majoritairement pour Benoît Hamon.
En effet,
il a été désigné par des citoyens insatisfaits de l’action du gouvernement qu’a
dirigé Monsieur Valls.
Cela n’est
pas suffisant pour créer une dynamique et gagner l’élection présidentielle.
Je disais
combien il est nécessaire de préserver l’unité des Socialistes. Les attaques
sont nombreuses et répétées, depuis quelques temps, à l’encontre des partis
politiques. La reconnaissance de l’importance de leur rôle dans le
fonctionnement de notre Démocratie constitue le premier challenge.
Pour le
Parti Socialiste, il doit être clair que la ligne fixée au dernier congrès, à
Toulouse, n’est pas remise en question par la désignation de Benoît Hamon.
Ce dernier
se réclamait alors de la minorité du Parti. A ce titre, sans doute, avec les
frondeurs, il s’est opposé à de nombreuses initiatives du Gouvernement. Aujourd’hui,
il a la lourde responsabilité d’en défendre le bilan.
Mais, de
tout cela, nous en reparlerons.