Le premier
tour de la primaire de la Gauche s’est déroulé ce dimanche. On en connaît le
résultat. L’heure est aux analyses, aux commentaires et c’est normal. Pour ce
qui me concerne, je ne m’y livrerai pas ce matin. Je le ferai plus tard. Il y
aura beaucoup à dire sur la participation, les conditions de cette primaire et
sur son résultat.
C’était la
première étape à franchir afin de se mettre en situation de permettre à la
Gauche de gouvernement de continuer sa mission durant le prochain quinquennat.
La deuxième
échéance interviendra dimanche prochain avec le second tour de la primaire. Elle ne
peut être dissociée de la troisième, le premier tour de l’élection
présidentielle, le 23 avril.
Ce jour là,
en effet, les Françaises et les Français qui se réclament de la Gauche devront
permettre la présence, au 2ème tour, le 7 mai, d’un candidat en
capacité d’affronter la Droite ou l’extrême-droite. Ce sera tout l’enjeu du
vote de dimanche prochain.
Nous aurons
l’occasion, dans les trois mois à venir, d’argumenter à partir des propositions
des autres candidats. Celles de la Droite de Monsieur Fillon ou de l’extrême-droite
sont bien connues et ne peuvent que susciter le rejet pour les femmes et les
hommes de progrès.
Certains,
comme Monsieur Mélenchon, se positionneront dans l’insoumission et rejetteront,
avec violence parfois, la politique des cinq années écoulées sans pour autant
imaginer une société du possible.
D’autres,
comme Monsieur Macron, resteront dans l’ambigüité, faisant croire que se disant
ni de droite ni de gauche, ils sont forcément des deux côtés.
J’ai
souvent dit que la politique n’est pas une science exacte. Cela n’interdit pas
qu’elle soit menée dans la clarté, la rigueur et l’honnêteté.
La semaine
dernière, j’évoquais mon soutien à Manuel Valls. Les résultats d’hier soir,
compte tenu de son challenger au 2ème tour, justifient plus que
jamais sa désignation en tant que candidat de la Gauche responsable.
Disant cela,
je sais que je m’expose à la critique de défendre une théorie désuète,
dépassée.
A ceux qui
n’ont plus que ce genre d’arguments, je dis que la référence à l’histoire, à l’expérience
de ceux qui nous ont précédés, est incontestablement un bon moyen pour ne pas
refaire les mêmes erreurs.
Depuis près
d’un siècle et demi, la Gauche, et en son sein le Parti Socialiste, ont été
constamment confrontés à cette alternative : s’opposer ou gouverner.
Avec les
frondeurs, Benoît Hamon s’est opposé à la politique conduite par François
Hollande. Manuel Valls, lui, a gouverné.
C’est ce qu’il
propose de continuer à faire. Au peuple de gauche de choisir.