Tous les
arguments développés par François Hollande, hier soir, pour expliquer pourquoi
il ne sera pas candidat pour un second mandat sont le résultat d’une analyse
lucide (il a lui-même utilisé ce mot) et responsable.
Ils ont
réussi, me suis-je dit en écoutant le Président de la République tirer les
leçons d’une situation qui l’a conduit à renoncer à solliciter un
renouvellement de son mandat.
Derrière ce
« ils », la liste est longue de ceux qui se sont employés, pendant
plus de cinq ans (car cela a commencé dans le débat de la primaire de la
Gauche, en 2011) à dénigrer en permanence l’homme et le responsable politique
qu’il est.
Dans cette
liste, non exhaustive, il y a l’extrême-droite qui a montré, en France, en
Europe et dans le reste du Monde, le danger qu’elle représente pour nos
libertés, pour la République et pour la Démocratie.
Il y a la
Droite : elle est dans son rôle d’opposition à la Gauche. Néanmoins
le dénigrement systématique des positions de François Hollande n’a pas servi le
débat politique qui devrait contribuer à éclairer les citoyens à partir des
options proposées qui peuvent être différentes.
Parmi les
soutiens de cette Droite, le patronat, avec Monsieur Gattaz à sa tête, n’a eu
de cesse que d’obtenir des moyens pour, en définitive, être complètement absent
quant aux résultats.
La Gauche
a, incontestablement, compté le plus grand nombre de personnes hostiles à une
action politique de gauche responsable.
Cela a
commencé dès 2010, quand François Hollande a mis en œuvre les conditions de sa
candidature puis de son élection. Il avait alors décidé de cesser ses fonctions
de Premier Secrétaire du Parti Socialiste où il avait parfaitement réussi à
rétablir le cadre d’une action politique forte, après l’élection présidentielle
de 2002 dont le 1er tour avait conduit à l’élimination totale de la
Gauche.
Puis ce
furent certains syndicats, les députés socialistes frondeurs, le Parti
communiste, certains écologistes, des ministres, nommés par le Président de la
République, davantage soucieux de « jouer perso » que de l’intérêt du
collectif.
Il faudrait
évoquer ici le comportement de certains observateurs, commentateurs, « politologues »,
ayant un avis sur tout et s’employant en permanence, à partir de « certitudes »,
à occulter la réalité objective.
Bien entendu,
je suis déçu de cette décision de François Hollande même si j’en salue le
caractère courageux. Elle crée une situation nouvelle dans le paysage politique
français. Je veux espérer que tous ceux à gauche qui, ambitionnent de lui
succéder sauront tirer toutes les leçons d’un quinquennat, qu’avec le recul, l’histoire
retiendra comme porteur d’un bilan très positif.