C’est à la
fin du XIXe siècle, avec le Parti Ouvrier Français, puis en 1905
avec la création de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière)
que la Gauche s’est organisée dans notre pays.
Depuis cette
date, elle a toujours connu l’expression de sensibilités marquant des
différences. Elle a même connu des fractions, des divisions profondes.
A partir de
1981, elle a, de nouveau accédé au pouvoir après 23 ans de gouvernements de
droite. Parce que la Constitution de 1958 le permettait, elle pouvait engager
une politique de progrès de façon durable.
Force est
de constater que très rapidement des voix s’élevaient en son sein pour créer
dans l’opinion un courant de désapprobation de l’action gouvernementale.
Aujourd’hui,
nous connaissons le paroxysme de cette situation qui, malheureusement, n’est
pas nouvelle. Néanmoins, je ne me résous pas à ce que cela soit une fatalité
historique. Je veux croire, et j’y croirai jusqu’à preuve du contraire, que les
électrices et les électeurs de gauche qui ont permis l’élection de François
Hollande puis d’une majorité de Députés de gauche, en 2012, ne se laisseront
pas convaincre par quelques diviseurs que la Droite ou l’extrême-droite c’est
mieux que la Gauche.
C’est
pourtant vers cela que nous entraînent les déclarations, les comportements,
voire certains actes de responsables politiques prétendument à gauche. Pour
moi, c’est clair : ce n’est pas être de gauche que de contribuer au retour
de la Droite comme le font les Mélanchon, quelques écolos et même quelques-uns
au sein du PS.
Quand je me
suis engagé en politique, en 1962, j’ai appris auprès de Pierre Mauroy, que la
décision collective l’emportait sur les positions personnelles et que la
discipline de parti était la base de l’action collective.
Aujourd’hui,
je suis effaré quand je constate que des Députés Socialistes préparent une
motion de censure contre le gouvernement, alors que ne sont pas remis en cause
les valeurs et les principes de la Gauche.
Je suis
consterné quand j’apprends que d’aucuns, dans mon Département, se réunissent en
dehors du Parti pour « réinventer la Gauche ».
Certes, il
est indispensable pour un mouvement politique de réfléchir en permanence à des
solutions aux problèmes de la société dont nous sommes partie prenante.
Cependant,
aujourd’hui, à moins d’un an d’une échéance déterminante pour l’avenir de la France,
ce n’est pas de « réinvention » dont la gauche a besoin, c’est d’unité
et de rassemblement.
C’est à
cela que doit se consacrer, désormais, toute femme et tout homme se réclamant
de la Gauche.