Le Parti
Socialiste, sur proposition de son Premier Secrétaire, Jean-Christophe
Cambadélis, suggère l’organisation de « primaires » pour désigner le
candidat de la Gauche responsable à l’élection présidentielle de 2017. C’est
une très bonne idée qui ne peut que contribuer à resolidariser la Gauche dans
ses différentes composantes.
Depuis plusieurs
semaines, en effet, une forte agitation anime quelques esprits qui,
revendiquant leur appartenance à la gauche, réclament l’organisation de la
désignation du candidat sous des formes comparables à celles mises en œuvre en
2011.
L’ennui,
pour eux, c’est que monsieur Mélanchon s’est déjà déclaré en dehors de toute
concertation au sein de la gauche et que d’autres ont à l’avance contesté la
candidature de François Hollande.
C’est vrai
que les sondages qui circulent à l’envi ne sont pas favorables au Président de la République. Comment
pourrait-il en être autrement alors que la politique qu’il mène avec courage et
détermination depuis 2012 est davantage critiquée et contrariée par ceux-là même
qui ont permis son élection.
Ils oublient,
semble t-il, que les sondages n’attribuaient que 3 % d’opinions favorables à
François Hollande au début du processus des primaires de 2011. Ils oublient qu’il
a su convaincre au point que ses adversaires ont été défaits et qu’il est,
depuis quatre ans, le Président de la République.
Alors, pour
sortir de cette impasse dans laquelle certains voulaient enfermer les partisans
d’un second mandat pour le Président sortant, il fallait imaginer une formule
compatible, tant avec les statuts du Parti Socialiste qu’avec l’attente de l’opinion
de gauche.
Cela ne
réglera pas pour autant le succès en mai 2017. Le bilan des cinq années de
gouvernement devra être rappelé en permanence, même si cela n’est pas suffisant
pour gagner une élection.
Les résultats
positifs qui commencent à démontrer qu’en effet, « ça va mieux »,
étaierons la démonstration du bien fondé d’une politique de rigueur, souvent
impopulaire parce que dénoncée plus fortement à gauche qu’à droite, mal
comprise par l’opinion parce que mal expliquée par le gouvernement.
Enfin, la
comparaison des projets entre la Droite et la Gauche devra faire la différence. Pour s’en
convaincre, il suffit de prendre connaissance des intentions des candidats de
droite, messieurs Sarkozy, Juppé ou Fillon. Il suffit aussi d’observer comment
le Sénat profite du débat sur la loi relative aux droits des salariés pour
remettre en cause bon nombre d’acquis sociaux. On sait ce qui se passerait en
cas d’élection d’un président de droite.
Il est donc
temps pour que les femmes et les hommes de gauche assument leurs
responsabilités en permettant à la gauche de poursuivre sa politique
réformiste.
Par son initiative, le
Parti Socialiste a montré le chemin.