« La
loi travail mobilise la rue » titre un quotidien national. « Contre la loi El Khomri , mobilisation en
hausse » barre la première page de mon journal régional. Toute la presse
rend compte des manifestations de ce 31 mars.
Le droit de
manifester est constitutionnel. Cela permet notamment d’exprimer un désaccord
par rapport à une initiative des pouvoirs publics. Malheureusement certains
abusent de ce droit, parfois dans des conditions inacceptables. C’est le cas de
ceux qu’on appelle communément « les casseurs » qui, comme leur nom l’indique,
cassent tout sur leur passage. Dans les manifestations, on rencontre aussi des « anti-tout ».
Ces derniers font forcément le jeu de l’opposition au pouvoir en place.
La manifestation
d’hier consistait à contester, a priori, le projet de loi relatif au droit du
travail. Or, tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessaire adaptation de
ce droit au monde économique et social qui nous entoure.
Le gouvernement,
avec toutes les péripéties que l’on connaît, a adopté un projet de loi soumis
désormais au débat parlementaire. Cependant, si on prend en compte l’importance
de l’hostilité à ce texte, du point de vue du nombre des manifestants, il est
évident que tout le monde n’a pas bien compris l’objectif recherché à travers
ce projet de loi.
Quand un
élève n’a pas saisi ce que le professeur lui a expliqué, ce dernier doit
refaire la leçon ou l’explication. Cela s’appelle de la pédagogie.
C’est ce
que devrait faire le gouvernement : les objectifs et les moyens d’y
parvenir doivent être partagés par le plus grand nombre.
S’il en
était qui voudraient ne rien changer à notre législation du travail, il
faudrait qu’ils le disent, qu’ils soient employeurs, salariés, responsables
politiques.
Je n’en ai
pas entendu. La réforme est indispensable. Cela prend du temps, c’est
contraignant, mais il faut rouvrir la discussion avec les organisations
représentatives. Les désaccords, s’il en demeure, seront portés à la
connaissance de l’opinion avec toutes les explications nécessaires à leur
compréhension.
C’est de la
démocratie participative et cela sert, tout simplement, la Démocratie.