La question
est souvent posée : François Hollande sera-t-il candidat à sa succession à
la prochaine élection présidentielle ?
Tout le
monde s’accorde à reconnaître que c’est d’abord à lui d’apporter la réponse.
C’est dans
un an et quelques jours que le 1er tour de cette élection
interviendra. Il y a donc encore du temps et des événements qui ne manqueront
pas d’alimenter les réflexions et commentaires.
Cependant,
on peut déjà évoquer quelques paramètres qui seront à prendre en considération,
le moment venu.
Quoi qu’en
pensent, quoi qu’en disent les détracteurs de tout bord, des résultats positifs
de la politique menée depuis quatre ans peuvent être observés. Je n’entrerai
pas dans une énumération de ce qui a été fait et bien fait. D’autres occasions
se présenteront dans les mois à venir.
Par contre,
dès aujourd’hui, on est en droit d’envisager les hypothèses de candidatures.
Laissons la
Droite se dépatouiller avec sa multitude de candidatures à la primaire et avec
ses démêlés avec les centristes.
Laissons l’extrême-droite
qui ne s’interroge pas sur qui sera son porte-drapeau : le culte du chef
est sa raison d’être et sa volonté de nuire lui sert de programme.
Intéressons-nous
à la Gauche car la société française est ainsi faite que le choix, en
définitive, s’effectue entre les tenants du progrès et ceux du conservatisme.
Or, force
est de constater que les critiques vis-à-vis du Président de la République et
de son Gouvernement viennent trop souvent des rangs de cette gauche plurielle
comme on la dénommait en 2002.
Le Parti
Communiste, ou Front de Gauche quand il veut faire croire qu’il se modernise,
malgré sa faible audience dans l’opinion, ressort régulièrement ses vieux
clichés et se refuse à prendre en compte l’évolution du monde depuis un siècle.
Une partie
des écologistes dont il est difficile d’évaluer ce qu’elle représente, a
délibérément choisi de s’opposer au Gouvernement et au Président de la République. Ceux-là
pensent qu’ils peuvent supplanter le Parti Socialiste. On voit ce que cela
donne dans toutes les consultations électorales, générales comme les élections
régionales de décembre ou partielles de ces dernières semaines.
Reste donc
à gauche le Parti Socialiste et ses alliés radicaux. Qui peut prétendre
raisonnablement que ce n’est pas avec les Socialistes que la Gauche doit s’organiser
pour affronter les échéances de 2017 ?
S’il en est
qui nient cette évidence, ils doivent abandonner toute prétention politique.
C’est donc
le Parti Socialiste qui peut le mieux représenter la gauche. En son sein,
beaucoup d’ambitions s’expriment ou sont mises en avant. Si on les examine les
unes après les autres, aucune n’a la capacité de faire gagner la Gauche.
Seul,
François Hollande est dans cette situation.
Toutes celles
et tous ceux, au sein du Parti Socialiste comme dans les autres formations de
gauche, qui critiquent, parfois violemment, l’action de l’Exécutif contribuent
forcément à l’affaiblissement de leur camp.
Il est donc
grand temps de donner au peuple de gauche une raison d’espérer.