Deux informations
exactes figurent à la une d’un quotidien national : « Valls augmente
les fonctionnaires avant l’élection présidentielle ». C’est vrai : le
gouvernement a enfin décidé d’augmenter le point d’indice qui permet le calcul
de la rémunération des six millions de fonctionnaires français.
C’est vrai
aussi : nous sommes « avant l’élection présidentielle ». Cette
dernière a lieu tous les cinq ans. C’était en 2012 que François Hollande était
élu. Le prochain rendez-vous aura lieu en 2017. Nous sommes dont bien « avant ».
Cette double
information n’est pas contestable. Ce qui l’est, par contre, c’est le
rapprochement a forte connotation polémique qui alimente les commentaires.
Car, selon
certains, à droite notamment, cette augmentation de la valeur du point d’indice
est mal venue. C’est encore « un cadeau aux fonctionnaires », ces « nantis »
comme les dénommait le Premier Ministre Raymond Barre en 1980.
Or, les
acteurs principaux des services publics que sont les fonctionnaires n’avaient
pas connu d’augmentation de leur pouvoir d’achat depuis 2010. Rapporteur
pendant plusieurs années du budget de la Fonction Publique ,
je n’avais de cesse que d’interpeler le gouvernement sur les conséquences de ce
gel sur la qualité des prestations rendues aux Français.
La décision
d’augmentation a été annoncée : je m’en réjouis.
Pour d’autres
observateurs, souvent les mêmes d’ailleurs, la décision serait électoraliste au
prétexte qu’elle intervient « avant l’élection présidentielle ».
Ces commentateurs
mal inspirés souhaiteraient donc que plus rien ne se passe, qu’aucune décision
ne soit prise, au prétexte que dans un peu plus d’un an on voterait.
Quelle vision
étriquée de l’action politique. Cette dernière ne doit jamais s’interrompre,
quel que soit le calendrier.
Alors que
le redressement du pays est en bonne voie, les conditions commencent à être
remplies pour intensifier les mesures de justice sociale.
Si je parle
de redressement, c’est parce que je constate que le déficit des finances
publiques sera de 3,3 % du PIB en 2016 contre 5,3 % en 2011, le déficit de la Sécurité Sociale
est redescendu à 6,6 milliards en 2015 contre 21 milliards en 2011, la
compétitivité s’est redressée et permet d’avoir un coût du travail en
augmentation moyenne de 0,8 % par an depuis 2012 contre 1,4 % en Allemagne.
Toutes ces
informations, et beaucoup d’autres que je tiens à la disposition de qui le
veut, sont aussi exactes que les deux premières que j’évoque au début de ce
billet. Malheureusement, elles ne sont pas portées à la connaissance des
citoyens. Elles ne permettent pas une interprétation polémique.
Décidément,
mener à bien des réformes s’apparente à une « mission impossible ». Fort
heureusement, la détermination sans faille du Président de la République et de
son gouvernement permet de dépasser les obstacles.
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Ce jeudi 17
mars, j’ai publié en ligne mon avis sur la dénomination de notre Région : « Les
Hauts de France ». On peut le consulter sur « Google ».