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lundi 21 mars 2016

19 mars

Qu’on le veuille ou non, c’est bien le 19 mars 1962 qu’un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur, mettant fin à la guerre d’indépendance de l’Algérie.

Au moment de son déclenchement, le 1er novembre 1954 et dans les années qui ont suivi, la France, ses gouvernements, sa police, son armée s’y sont opposés. Des opérations dites « de maintien  de l’ordre » ont été conduites pour endiguer ce qu’il était convenu d’appeler « les événements d’Algérie ».

En 1999, c’est une majorité parlementaire de gauche à laquelle j’appartenais qui a donné son véritable nom à ces « événements » : la guerre.

C’est en 2012 que le Parlement décidait de faire du 19 mars la « Journée du Souvenir et de Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

Ne pas reconnaître cette décision prise démocratiquement par les représentants du peuple, c’est remettre en question notre fonctionnement institutionnel.

En réalité, pour les contestataires de la reconnaissance de la date du 19 mars, il y a davantage une arrière-pensée électorale. Il s’agit, pour la Droite et l’extrême-droite, de flatter un électorat favorable à l’Algérie française jusqu’en 1962 et qui, 54 ans plus tard, ne se résout pas à prendre en compte la réalité : l’Algérie est un Etat souverain.

Compte tenu de l’histoire des 132 années de colonisation française en Algérie, de la présence, en France, de plusieurs millions de franco-algériens, il est impératif de renforcer en permanence les relations entre ces deux pays. Cela concerne tous les domaines de la vie collective : économique, culturel, social, formation, tourisme et même sécurité face au risque terroriste qui pèse tant sur la France que sur l’Algérie.

C’est dire combien j’approuve l’initiative de François Hollande de se rendre, ce 19 mars 2016, au mémorial national de la guerre d’Algérie. Il y a délivré « un message d’unité et de paix, de rassemblement aussi ».

Il importe que ce message soit entendu par le plus grand nombre et que les réactions négatives de la Droite et de l’extrême-droite soient rejetées.