Je le
disais dans mon blog de vendredi : le débat est ouvert sur la prolongation
ou non de l’état d’urgence.
Rappelons-nous :
le 13 novembre dernier, quelques heures après les attentats terroristes
ignobles, François Hollande décrétait l’état d’urgence, en France, après avoir
réuni le Conseil des Ministres en pleine nuit.
Depuis cette
date, nos libertés fondamentales, celles de circuler ou d’exprimer son point de
vue, par exemple, ont-elles été remises en question ? Non, bien sûr et
aucune personne vivant dans le respect de la légalité républicaine n’a eu à
subir les conséquences de cet état d’urgence. Si quelques cas isolés se sont
avérés infondés, la Justice saisie a rapidement dit le droit.
Cette situation
juridique exceptionnelle, et forcément limitée dans le temps, permet avant tout
une plus grande rapidité d’action de ce qu’on appelle à bon droit les forces de
l’ordre.
Car c’est à
cela que s’en prennent d’abord les auteurs d’actes terroristes. Au-delà des
morts violentes qu’ils provoquent, ils veulent déstabiliser l’ordre
républicain.
On pourrait
se demander : est-ce que l’état d’urgence a mis fin au danger terroriste ?
Là encore,
la réponse est évidemment non.
Tant qu’à
travers le monde, des hommes feront de la terreur et du crime les moyens d’asseoir
leur pouvoir et leur idéologie, les sociétés démocratiques devront toujours être
vigilantes.
La situation
de guerre dans laquelle nous sommes engagés malgré nous, amène le Président de
la République à souhaiter disposer de ce qui lui permet de mieux assurer la
protection des Français.
L’état d’urgence
en fait partie. C’est dire qu’il ne faut pas y renoncer pendant encore quelques
temps.
Jusqu’à
quand ? C’est la question posée.
Certains voudraient
qu’il y soit mis fin dès maintenant. Cela part sans doute de bons sentiments et
d’une idée que je partage : pas d’atteintes à nos libertés.
Mais c’est
aussi faire preuve de naïveté que de ne pas prendre en compte la situation
réelle dans laquelle nous vivons. Il ne se passe pas de semaine sans que l’on
ait connaissance d’un acte terroriste quelque part dans le monde ou de l’interpellation
d’un ou plusieurs suspects en France. Ceux-ci sont généralement remis en
liberté après leur interrogatoire. C’est bien la preuve que notre système
judiciaire fonctionne correctement.
De plus, et
pour prévenir tout usage abusif de cet état d’urgence, le Parlement votera
prochainement les conditions de son usage dans la Constitution.
Alors, comme très souvent
dans l’action politique, la patience doit être la référence. L ’état d’urgence
est un moyen supplémentaire pour protéger nos institutions et nos concitoyens. Il
n’est pas question de s’en passer.