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lundi 24 mars 2014

Avertissement et oubli

Les soirées d’élections se ressemblent : il y a ceux qui sont très satisfaits des résultats et qui le montrent bruyamment.

A l’inverse, un goût amer inonde ceux qui auraient souhaité des scores différents à la sortie des urnes.

Cette fois, je suis dans la seconde catégorie : tant qu’un nombre important de mes concitoyens votera pour les candidats d’extrême droite, j’éprouverai un sentiment de grande insatisfaction.

De plus, lorsqu’un nombre important de candidats que je soutiens obtient des résultats qui les mettent en ballotage défavorable, voire lorsqu’ils sont battus, je me demande si tout a été vraiment fait pour éviter ce scénario.

J’entends bien les commentaires relayant les propos de certains candidats eux-mêmes : les électeurs de gauche ont voulu donner un avertissement au Parti Socialiste. Certains ont même effectué un vote sanction. D’autres, en s’abstenant, ont pris le risque de favoriser la Droite et l’extrême droite.

La vie publique est ainsi faite que l’oubli prédomine trop souvent dans l’espèce humaine.

Alors, pour éviter cet oubli préjudiciable à la Démocratie, nous devons nous donner les moyens de rappeler encore et toujours la réalité historique.

Ainsi, il faut rappeler que l’extrême droite préconise des politiques qui s’inspirent fortement de ce qui fit les heures les plus sombres de notre pays : le racisme, la xénophobie, l’exclusion.

Ainsi, il faut rappeler ce que fut la politique de la droite jusqu’à l’alternance de mai 2012, politique qui a mis notre pays en faillite comme le disait le Premier Ministre d’alors.

Ainsi, il faut rappeler toutes les mesures nouvelles qui ont marqué le changement depuis moins de deux ans. Je ne les énumère pas.

Ainsi, il faut rappeler que la crise économique mondiale n’est pas terminée et qu’il n’y a pas d’autre politique possible que celle qui est menée.

Je ne suis pas sûr que cela suffira. Encore faut-il le faire avec détermination.