Notre monde aura connu, à travers son histoire, des hommes et des femmes qui auront contribué fortement à son évolution.
Certains méritent d’être oubliés, tant ils ont engendré le mal, la douleur, la répulsion.
D’autres, et je pense bien entendu à Nelson Mandela dont les convictions et la détermination auront servi non seulement son pays, mais le monde entier, doivent au contraire être des références permanentes.
Nelson Mandela aura marqué toute une génération dont je suis. Il aura contribué à faire prendre conscience que, si des différences existent entre les hommes, elles ne doivent pas constituer des motifs de rejet, de haine parfois. Elles ne doivent pas être utilisées pour élaborer un projet politique.
Nelson Mandela a montré que, malgré tout le mal que l’on peut infliger, malgré toute la haine dont on peut faire l’objet, la construction d’un Etat et de la Démocratie ne passe pas par la vengeance.
Elle passe par la réconciliation et la tolérance.
Je souhaite que, dans notre pays, certains s’inspirent davantage de la vie de Nelson Mandela pour mieux considérer les Roms, les étrangers et, d’une manière générale, tous les « boucs émissaires » d’une société qui accuse trop rapidement « les autres » d’être à l’origine de ses difficultés.
L’avenir appartient à ceux qui le construisent et, comme l’écrivait Pierre Mauroy, nous sommes les héritiers de l’avenir.
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La nouvelle de la mort du leader de la lutte contre l’apartheid diffusée hier soir et reprise ce matin par tous les medias a relayé loin derrière les problèmes de santé de notre Président.
A ce propos, il n’est pas « politiquement correct » de critiquer un journaliste sauf à être accusé de porter atteinte à la liberté de la presse. Pourtant ce journaliste de France Info qui a donné, sous forme de « scoop », l’information que j’évoque et ses confrères qui ont relayé ce sujet pendant deux jours au moins, ont fait preuve d’insuffisance : Ils ont omis de rappeler toutes les affections, rougeole, oreillons et j’en passe, qui ont dû ponctuer la vie de François Hollande pendant son enfance.
La disparition de Nelson Mandela relativise considérablement ce genre d’information dont on peut se demander en quoi elle contribue à traiter les problèmes de la France et des Français.
