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lundi 3 décembre 2012

Soutenir ou se taire

Cela n’est malheureusement pas nouveau : la sidérurgie est en crise depuis près de quarante ans.

Je me souviens du déchirement qui fut le nôtre au début des années 80, et plus encore celui de Pierre Mauroy alors Premier Ministre, lorsqu’il fallut mettre fin à la présence sidérurgique dans le valenciennois et à Denain notamment.

Aujourd’hui, c’est en Lorraine que la crise est vécue durement par tous : les sidérurgistes et leurs familles, la population et leurs élus, le gouvernement et le Parti Socialiste.

A partir des discussions engagées depuis plusieurs semaines, une solution a été présentée par Jean-Marc Ayrault vendredi soir. Comme toujours en pareil cas, lorsque les thèses qui s’affrontent sont contradictoires, le compromis retenu ne satisfait personne.

Néanmoins, pour en apprécier la teneur exacte, il faut se référer à deux éléments malheureusement incontournables à l’échelle de la France seule : la crise et la mondialisation.

Cette dernière nous contraint à tenir compte de la production d’acier sur l’ensemble du globe. Or, même si en France la fabrication est inférieure aux besoins, l’acier produit ailleurs à des coûts moindres est quantitativement supérieur à ce qui est utilisé.

Le second élément, la crise, ne permet pas à notre pays de se lancer dans une politique économique hasardeuse, la nationalisation du site de Florange aurait pu avoir des effets négatifs sur l’équilibre fragile trouvé sans doute à travers le pacte de compétitivité.

Certes l’idée n’est pas abandonnée. Il s’agira d’être vigilant et le gouvernement y est déterminé.

Dans un moment difficile comme celui-là, pourquoi faut-il que de prétendus responsables socialistes se croient obligés d’en rajouter dans les critiques.

Ce fut le cas ce matin de Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice socialiste, qui a utilisé des mots très durs vis-à-vis du gouvernement.

Comme pour tout militant socialiste aujourd’hui, le devoir qu’elle devrait s’imposer serait soit de soutenir le gouvernement, soit de se taire.

Le mandat qu’elle exerce, et cela est vrai pour d’autres, c’est le P.S. qui lui a donné. Cela implique des devoirs. Elle semble avoir oublié ce principe fondamental.